Est-ce une si bonne affaire pour le Parti socialiste et pour la Gauche ? Au risque de déplaire à certaines belles âmes, je ne suis pas du tout certain que la mise hors de cause de Julien Dray soit l'aube d'un avenir radieux pour le parti auquel il appartient. Je crois même le contraire. Voilà des mois que Nicolas Sarkozy courtise l'ancien bras droit de Ségolène Royal car il sait pouvoir compter sur cet ancien président de SOS racisme pour continuer sa politique d'ouverture.
Je ne serais pas surpris d'apprendre que le ministre de la Justice a sollicité le parquet pour qu'il classe l'affaire Dray et redonne à ce dernier une virginité, le tout dans l'espoir de récupérer dans quelques mois le député mal aimé par la Gauche. Déjà, ses positions publiques sur la personnalité et la politique d'Eric Besson vont à contre-courant des commentaires des responsables du PS. A mon avis ces singularités vont s'affirmer au fil des semaines car il faudra bien que Juju renvoie l'ascenseur à ceux qui ont décidé d'appuyer sur la touche STOP.
Le commentaire de Julien Dray sur son blog :
« Je ne veux pas revenir ici sur « l'affaire » elle-même. J'ai toujours dit qu'elle partait d'une dénonciation calomnieuse, sans aucun fondement. Je tiens juste à souligner une chose à mes yeux très importante, mais que les médias n'ont pas reprise : dans le rapport final du parquet, il est clairement dit que l'on n'a pas constaté de mode de vie dispendieux de ma part. Et ceux qui ont écrit cela savent de quoi ils parlent ; ils ont, durant ces 365 jours, passé 5 ans de ma vie au peigne fin. Ils ajoutent que certes, j'aime les montre coûteuses, mais qu'il y a incontestablement un équilibre entre celles que je vends et celles que j'achète. Il n'y a donc pas de mode de financement occulte ou détourné à chercher. Je ne vous cacherai pas que je suis heureux de voir ces mots écrits noir sur blanc ; à mes yeux, ils lavent un peu mon honneur que certains ont consciencieusement cherché à souiller des mois durant. Ils rétablissent la vérité sur ma passion, celle d'un petit collectionneur, à la recherche du « Saint Graal » de l'horlogerie. »