Mes parents ne m'ont jamais fait croire au Père Noël, et je leur en suis éternellement reconnaissant. J'ai toujours
détesté le Père Noël, avec ses allures troubles, son odeur de linge douteux sous sa soutane rouge : c'est quoi ce vieux monsieur qu'on voit traîner tous les jours au rayon jouet ? Il
incarne pour moi une aptitude au mensonge effronté imposé aux plus candides, une certaine laideur décomplexée, une saveur trop sucrée de cadeaux et d'argent hâtivement touillés.
Ce n'est donc pas lui qui m'a offert ce joli cadeau de Noël (la photo est là, en dessous). Il est tombé du ciel, et c'est l'attachée de presse de La Table Ronde qui vient de me signaler
l'agréable article de Claude Combet dans Livres Hebdo. Certains de mes visiteurs sont également auteurs : ils savent qu'un des meilleurs moments de la relation entre l'auteur et son livre, c'est
quand le premier découvre le premier billet consacré au second. Et c'est arrivé la veille de Noël !
Me voici donc officiellement auteur de polars, intronisé par les médias. Disons cela au singulier, je ne suis encore qu'auteur d'un polar, intronisé par un média, le pluriel est encore
putatif. Je préfère d'ailleurs dire auteur de roman policier, je ne sais pourquoi, sans doute par snobisme. Ou pour ne pas entacher mon dossier de candidature aux Palmes académiques : un
roman policier, cela fait quand même plus littéraire qu'un polar.
Je vous souhaite à tous un joli Noël doux et tendre. Un Noël qui vous laisse même croire au Père Noël, si vous en avez besoin.