Le Journal de l’EcoTourisme vous informe….
A elle seule, l’industrie aérienne est responsable de 3 % au minimum de la production mondiale de dioxyde de carbone, puissant GES. Les touristes soucieux de diminuer leur empreinte écologique tentent donc de gérer au mieux leurs déplacements. Comment ? En voyageant moins loin avec des valises moins lourdes, en prenant moins souvent l’avion, en préférant les vols sans escale, en demeurant plus longtemps à destination plutôt qu’en effectuant plusieurs séjours de courtes durées. Enfin, ces nouveau écos-touristes privilégient tous les autres modes de transport quand c’est possible : train, autobus, covoiturage…
1- Les voyages carboneutres à travers le monde :
En outre, de plus en plus de voyageurs décident de compenser leurs émissions de GES, ou de racheter leur pollution, en traitant avec un organisme émetteur de crédits de carbone (ou « crédits compensatoires »). Ces derniers financent ainsi de multiples projets qui « neutralisent » les émissions de GES grâce à des actions de reboisement ou à la production d’énergie propre (aménagement de parcs éoliens, microcentrales électriques, puits géothermiques…). Ces organismes sont de plus en plus nombreux. De même que les « packs carboneutres » proposés désormais par de plus en plus d’agences de voyages, de compagnies ferroviaires ou de transporteurs tels : Air Canada, Air France et Swiss… 2- Des initiatives originales au Canada:Même si les chiffres et études manquent encore, il y a donc des entreprises touristiques qui achètent des crédits au Québec. La demande est là. Certains établissements hôteliers, par exemple, ont des politiques de carboneutralité. Ainsi, l’Hôtel Chicoutimi atténue sa consommation d’énergie de chauffage et d’électricité et incite sa clientèle à compenser les GES émis pendant son séjour par le biais de Carbone boréal. Depuis 2006, l’Hôtel des Seigneurs à Saint-Hyacinthe offre des forfaits «écolos» à ses clients et, en 2008, il s’est engagé à calculer la quantité de GES que ceux-ci émettent durant leurs déplacements, entre autres services écoresponsables. De plus, les émissions de GES des réunions et des événements ayant lieu dans cet établissement sont compensées par la plantation d’arbres. De son côté, le Novotel Montréal plante des arbres pour chacune des réservations effectuées en ligne par ses clients.
Le voyagiste montréalais, Karavaniers du monde, inclue depuis janvier 2009 dans ses prix le coût des crédits de carbone achetés auprès de Planetair. Bilan ? La clientèle (97% de québécois) ne se plaignent pas de l’augmentation des prix attribuable à l’achat de crédits compensatoires. Au contraire, les clients sont satisfaits des efforts déployés par l’entreprise. Autres exemples ? Omnitour et Voyages Tour Étudiant offrent des crédits compensatoires à leur clientèle. Au Saguenay, WeLa Aventure organise depuis 2006 des randonnées écoresponsables à pied ou à vélo. Elle a compensé les émissions de CO2 des déplacements de ses clients en soutenant la plantation d’arbres par ZIP Saguenay et la Coop Quatre Temps.
Les organisateurs de festivals et d’événements deviennent également écoresponsables. Depuis 2008, le Festival International de Jazz de Montréal est carboneutre. Les centres des congrès de Québec et de Montréal offrent à leurs clients l’option d’acheter des crédits de carbone pour leurs événements. Depuis 2007, il a accueilli 32 événements écoresponsables dont 7 comprenaient des crédits compensatoires. Cela avance…
Il s’agit nouveau genre de visiteurs. Ces derniers souhaitent donner de leur temps, de leurs efforts et même de leur argent pour aider les communautés qui les reçoivent. L’offre se structure et se diversifie autour de cet ovni partagé entre voyage et bénévolat. Par exemple, le tsunami en Asie ou l’ouragan Katrina en Nouvelle-Orléans ont donné à ce type de tourisme un nouvel élan ! Mais l’altruisme de ces volontouristes ne se cantonne pas aux sites endommagés par des catastrophes naturelles D’autres champs de partage sont en vogue : culture, éducation, science, aventure, agriculture, etc., La taille du marché ? Ils viennent surtout de l’Europe de l’Ouest, des États-Unis et de l’Australie. Selon CNCS (Corporation for National and Community Service), le nombre de volontouristes américains a dépassé 4,7 millions en 2007, dont plus d’un million ayant voyagé à l’international.
4- Le « slow travel » : un mode de voyage en vogue…Fini les vacances dans l’urgence ! Désormais, héritée du mouvement Slow Food, la lenteur est un principe écologique et culturel qui a le vent en poupe pour les voyages. Des exemples ? Descendre le canal du Midi sur la péniche solaire « Soleil d’Oc », embarquer à bord du mythique train Transsibérien ou traverser les Cévennes avec un âne…C’est le voyage qui prend son temps. Le touriste peut ainsi : respecter l’environnement, redécouvrir son environnement et faire des rencontres humaines. L’agence Vision du monde propose ainsi à ses clients de prendre le ferry pour aller au Maroc. De son côté, TEC (Tourisme Transports Territoires Environnement Conseil) a de plus en plus de clients. La demande est là. Les randonnées et le tourisme fluvial avec les péniches-hôtels ont la côte par exemple. En 2007, le nombre de passagers des péniches-hôtels a fait un bond de 14 %, selon Voies navigables de France.
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