Disponible en ligne, l'enregistrement de la lecture que Cyril Kaiser, comédien, a faite du Jour du dragon à la Médiathèque de Sion, le 3 décembre, dans le cadre du cycle Bouche à oreilles.
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Cyril Kaiser est comédien, professeur de diction et metteur en scène.
Son dernier spectacle: Calvin, un itinéraire.
Il vous reste une semaine pour y courir, amis genevois et d'ailleurs. Jusqu'au 30 août, pas un jour de plus. Et après le succès médiatique et public que l'affaire a connu, il est prudent de réserver.
Mis en scène par Cyril Kaiser, Calvin un itinéraire fait partie des événements organisés à l'occasion du 500ème annniversaire de Jean Calvin. Son originalité est de mêler le théâtre de rue et des scènes jouées dans quelques-uns des endroits les plus intéressants de la vieille ville de Genève. Dans la cour de la société de Lecture, Calvin débat avec un humaniste et passe des textes antiques à la Bible. Puis dans l'ancienne maison de Calvin, il y a une scène d'amour (oui oui) entre le réformateur et sa femme, Idelette de Bure: Calvin est à Strasbourg, chassé de Genève, et peu désireux d'y revenir malgré les sollicitations.
La cour de l'Hôtel de ville le montre aux prises avec un jeune pasteur choqué par la mort de Michel Servet, qui a été brûlé vif pour cause de divergence sur la Trinité.
Enfin, à l'auditoire Calvin, le magnifique Vincent Babel, qui incarne le grand homme, dit trois de ses textes. Superbe moment final. Complètement habité, Babel fait entendre cette langue magnifique comme s'il l'inventait.
Tous les acteurs sont excellents d'ailleurs. L'équilibre entre les scènes synthétiques écrites par Catherine Fuchs et les moments de théâtre de rue est parfait. On rit beaucoup, on est aussi ému. La dramaturgie, subtile, entoure les acteurs de cadres. D'abord dorés et scintillants comme la Renaissance, ils se dépouillent petit à petit pour laisser place en fin de parcours à ce qui importe: le texte, la parole.
Fait pour un public peu spécialisé, l'Itinéraire donne une image équilibrée de Calvin et donne la parole aussi à ses opposants. Bien entendu, le Réformateur en ressort grandi malgré ses contradictions soulignées. Mais enfin, on célèbre son 500ème. Ce n'est tout de même ni le lieu ni le moment de tirer à boulets rouges sur un écrivain dont la richesse de l'expression a favorisé le développement du français comme langue littéraire.
Calvin, un itinéraire, jusqu'au 30 aût