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Drapés dans leurs vieux haillons(...)
Ils n'ont que faire de nos regards fuyants,
Ou de nos éclats de rire méprisants..."
Dans les artères rectilignes de nos villes,
Et dans les ruelles sinueuses de nos villages,
Ils déambulent, gambadent ou somnolent,
Insouciants, anonymes et désemparés.
Fous heureux ou fous furieux,
Ils ne sont pas si fous que ça,
Les fous de nos vieilles cités.
Ils sont justes intimidants ou impertinents.
Drapés dans leurs vieux haillons,
Et accrochés à leurs chers sébiles,
Ils n'ont que faire de nos regards fuyants,
Ou de nos éclats de rire méprisants.
Ils ne sont pas si fous que ça,
Les fous de nos vieilles cités.
Ils sont juste ignorés ou négligés,
Juste inscrits aux abonnés absents,
De nos coeurs arides d'empathie.
Ils sont juste étonnés de pas être,
De ceux à qui on sourit sans mépris.
Juste agacés par moments d'être,
De ceux dont on rit avec arrogance.
Un peu fous ou un peu saouls,
Ne le sommes nous pas vraiment,
A chaque fois que du haut de notre suffisance,
nous leur témoignons d’une inattention polie?
Bocar Oumar BA