La propriétaire de l'auberge de Busan nous avait suggéré de passer la nuit dans une maison traditionnelle coréenne et elle a gentiment réservé pour nous au Sarangchae home stay. Elle nous a même imprimé un plan pour que l'on n’ait aucun problème à trouver l'endroit.
SA RANG CHA É ........... SA RAN SA........ On tourne en rond depuis plus de 45 minutes dans des ruelles sans nom où devrait se trouver notre hôtel dont on n'arrive pas à prononcer le nom, dans une ville que l'on connaît seulement sous les symboles 경주시 . Heureusement, on a une carte!Dans la cuisine, on rencontre deux Coréennes qui viennent de terminer leurs études universitaires et qui en profitent pour visiter un peu leur pays. Quelques heures et plusieurs théières plus tard, on se rend compte qu'on a passé la journée à discuter, on a beaucoup appris sur la Corée, mais on n’a toujours rien visité. Affamés, nos deux nouvelles amies nous suggèrent un restaurant traditionnel réputé à travers le pays. Selon elles, on devrait adorer et bien se rassasier.
À l'extérieur du restaurant, dans le jardin, il y a plusieurs cages suspendues aux arbres avec de jolis oiseaux exotiques à l'intérieur. Dans le hall d'entrée, en patientant pour une table, on peut admirer les diverses collections des propriétaires. Il y a celle des figurines cheaps du magasin à une piastre, celle des roches qui ressemblent à des choses, et surtout celle des oiseaux empaillés! Une serveuse vient nous chercher pendant que l'on observe la roche sensée ressembler à un cheval et nous mène à une table. Elle nous quitte aussitôt, sans que l'on n'ait rien commandé. Pourtant, les plats commencent à arriver, encore et encore, jusqu'à ce que la table soit pleine. Devant nous, 37 assiettes! On a faim, mais pas à ce point-là. On inspecte rapidement les plats, c'est bon, aucun oiseau exotique. En tout, on peut identifier moins d'une dizaine de mets sur la trentaine et il s'agit principalement des herbes qui semblent servir de tortillas, si l'on se fie aux gens autour de nous. Du poisson, des crevettes, du boeuf, du porc, deux autres viandes mystère, plusieurs légumes inconnus, mais surtout des mollusques visqueux à l'odeur douteuse! On commence par prendre un peu de poulet que l'on enroule dans une feuille de laitue. WOAH!, ça arrache! On aime le piment, mais quand on a les lèvres et la langue qui enflent, c'est un peu trop épicé à notre goût. Le poisson grillé est assez bon, ça nous met en confiance, c'est le moment d'essayer quelque chose de nouveau, pourquoi pas les crevettes marinées. On en dépose quelques-unes dans une feuille de chou blanc et on déguste. Automatiquement, j'ai un haut-le-coeur atroce en croquant les crevettes qui ne sont pas marinées, mais bien crues et recouvertes d'une sauce au piment fermenté qui a le goût, la texture et l'odeur du lait caillé. Impossible d'avaler! Mais au moment où j'allais tout recracher, la serveuse a la merveilleuse idée de venir remplir nos plats parce que comble de malheur, tout est à volonté. J'ai donc avalé de force pour ne pas avoir l'air fou. Plusieurs mois plus tard, juste à y penser, j'en ai toujours la nausée! On en a pourtant mangé des trucs bizarres et expérimenter de nouvelles recettes fait partie de ce que l'on aime le plus en voyage. On a goûté presque tous les plats, mais la plupart étaient tout simplement immangeables. On a commandé un verre d'alcool local, du soju, pour essayer de faire passer le tout, mais même ça, ça ne passait pas. La gastronomie coréenne, très peu pour nous.
À la maison, on mange rarement chez McDo sauf qu'en voyage, on s'y rend au moins une fois par pays. Surtout pour les toilettes propres, la clim, le wifi ou pour essayer les spécialités locales. Chez nous, il y a la poutine. On a essayé le mcarabia en Égypte, le mcspaghetti avec des bouts de saucisses dedans, le riz et le poulet frit aux Philippines, les McDo sans boeuf de l'Inde, la mcbière en Allemagne, les mcshrimps au Japon, et on a présentement devant nous, le Bulgogi Burger Coréen, du boeuf mariné dans une sauce incroyable, un vrai délice!
De retour à l'hôtel, on croise nos deux nouvelles amies et on termine la soirée devant une dernière tasse de thé avant d'aller se coucher. Puis, avez-vous aimé nos spécialités locales? AH.....eeeeeeeee.............OUI , on a adoré le boeuf Bulgogi!
Dans la chambre, ce que l'on croyait être une couverture s’avère être le tatami. Les Coréens les aiment moins épais que les Japonais pour mieux sentir la chaleur du plancher chauffant, la seule source de chaleur de la pièce! Couchés par terre, on se remémore la journée. On s’est perdus, le restaurant était ignoble et l'hôtel inconfortable, pourtant Gyeongju est vraiment un des points forts de notre périple en Corée. On a vécu de nouvelles expériences, discuté avec des gens intéressants et plongé à fond dans une culture inconnue, tout ce qui fait un voyage réussi selon nous. Et dire qu'on n'a même pas encore visité la ville!