Tout d’abord, le chanteur et guitariste Tommy Scott fera éclater à vos oreilles ébahies l’une des voix les plus méchamment british jamais endisquées : cet accent des bas-fonds de quelque quartier obscur pourra même vous rappeller ça et là les meilleurs élans de Johnny Rotten. Le registre musical, quant à lui, s’étend du brit pop mignon à un son totalement échevelé à tendance glam, en passant par des morceaux punk gentil mais toujours théâtraux. Ajoutez à la recette certaines expérimentations électro-rave (!) et un attachement évident pour l’intensité langoureuse des crooners les plus dégoulinants, et vous obtiendrez un cocktail détonnant façon soundtrack kitsch. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce patchwork rétro fonctionne à cent à l’heure et établit sans conteste Space comme l’un de nos feel-good-groups favoris. Découverte et attachement garantis avec trois (très) petits exemples de ce que ces énièmes excentriques anglais vous proposent : redoutables élans symphoniques de Me And You Vs The World, humour déjanté de Kill Me et romantisme “franksinatresque” de The Unluckiest Man In The World.