22 décembre 2009
Masters of horror saison 2 : Pelts
Genre : Série horreur
Année : Episode 6 de la saison 2 (2006).
L’histoire : Un patron d’une petite firme de confection de fourrure s’empare d’une cargaison de fourrures clandestines de ratons laveurs. Celle-ci se révélera maudite…
A propos de la série :
Réalisé par Dario Argento.
Critique de Ber :
Argento se rebiffe ! Il s’approprie excellemment ce format d’une heure pour nous concocter une jolie perle brute de gore outrancier. Dès les premières minutes, Dario se dédouane de tout son héritage giallo. Le fan a fatalement le sourire devant l’ouverture de l’épisode sur un carnage sanglant dans une cage d’ascenseur et sur le plan suivant qui, en gros plan, montre des gants ensanglantés nettoyer une sorte de scalpel. Toute cette introduction sur un fond musical d’un transfuge des Goblin. Lorsqu’on se rend compte que l’on suit la séance de décharnage d’une fourrure animale, Pelts peut enfin commencer.
Tout d’abord saluons le choix judicieux du bien en chair Meat Loaf qui crédibilise royalement ce chef d’entreprise complètement obnubilé par une call girl vénale. Ensuite Argento mise tout sur la complémentarité du duo sexe/gore. Baignant son récit dans les milieux interlopes, le réalisateur orchestre magistralement une sorte d’opéra de saynète gore sur un scénario somme toute linéaire. On épinglera une superbe scène d’auto découpage de visage sur un piège à mâchoire ! En effet toutes les victimes se donnent la mort. Un suicide dicté par les esprits vengeurs des ratons qui ont été capturés dans les vestiges d’une cité sacrée dont la gardienne est une vieille paysanne solitaire.
Une petite mythologie, des meurtres sanglants et une ambiance craspec permanente nous font passer l’épisode sans aucun signe d’ennui. Au contraire, j’ai même franchement pris mon pied lors des scènes où l’anatomie humaine nous révèle quelques secrets internes dans une effusion sanglante. Sans oublier en filigrane un petit message anti massacre d’animaux à des fins esthétisantes pour la gente féminine.
De loin le meilleur épisode des six premiers visionnés.
Note : 15,5 /20
Ber