Un nouvel acteur dans le recouvrement de créances civiles

Publié le 22 décembre 2009 par Sia Conseil

Début janvier, le secteur du recouvrement de créances comptera un nouvel acteur, avec l’arrivée sur le marché d’Ijcof. Cette entité basée à Lyon est une coentreprise que viennent de créer Intrum Justitia (groupe suédois de gestion de créances) et Coface Services (filiale gestion de créances et information d’entreprises de Coface).

Spécialisée dans les créances au particulier, cette structure de 50 salariés commencera par accueillir 600.000 dossiers issus de Coface Services. Ce dernier souhaite se recentrer sur ses activités auprès des entreprises. En 2008, les créances civiles ont représenté 8 millions d’euros de chiffre d’affaires pour Coface Services, qui contrôlera à 79 % la nouvelle entité. Les deux partenaires misent notamment sur une clientèle de bancassurance, selon eux, moins développée à ce jour que les établissements de crédit ou le secteur des télécommunications.

Avec l’augmentation du coût du risque, les besoins des banques ont mécaniquement augmenté en la matière. Il s’agit, naturellement, de chercher à récupérer les sommes dues. « Mais les banques ont aussi intérêt à augmenter leur taux de recouvrement, qui intervient pour partie dans le calcul des fonds propres réglementaires »,explique Thomas Rocafull, directeur Services Financiers chez SIA Conseil. Reste à savoir si les banques sont prêtes à externaliser davantage le recouvrement de créances civiles. Elles disposent, si elles le souhaitent, de solutions internes. A titre d’exemple, BNP Paribas dispose, avec Effico, d’une filiale spécialisée dans les créances civiles. « Mais il s’agit de métiers à faibles revenus, avec de plus en plus de concurrence et une baisse générale des prix. Si un prestataire externe offre de meilleures conditions, elles n’hésiteront pas à le solliciter », ajoute Thomas Rocafull.

Particularités

Mais les prétendants devront se montrer au niveau des attentes. Dans le cas d’un crédit immobilier, les procédures et les montants en jeu diffèrent d’un simple crédit à la consommation ou d’une facture de téléphone impayée. Les spécialistes du recouvrement doivent prendre en compte ces particularités, mais aussi industrialiser le traitement des créances, afin de rester compétitifs. Le projet des actionnaires d’Ijcof prévoit, dans cette optique, une « capacité accrue d’investissements communs »dans les nouvelles technologies.

Sia Conseil

Article Les Echos du 14 décembre 2009


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