En voyant le titre, beaucoup vont se dire : il va nous parler de champagnes de la fin des années 80. Eh bien, pas du tout. Je parle de champagnes qui atteignent les 45 ans d'existence. Et pas des bouteilles taillées pour la garde comme des Krug ou des Dom Pé, mais des champagnes "ordinaires".
Pour la petite histoire, c'est un ami bordelais amateurs de vente aux enchères qui vient d'en acheter quelques lots. La vente de ce particulier était hallucinante : des centaines de bouteilles de nombreuses marques, non bues depuis des décennies. Etonnant !
Comme promis, j'ai participé à la préparation du repas, avec dans l'esprit d'accompagner ces vénérables bouteilles.
Pour l'apéro, j'avais refait mes fameux roulés aux pommes et foie gras.
Champagne Vollereaux 1966 : la robe est dorée, mais n'a plus de bulles. Le nez est plus puissant, dominé par le curry. La bouche est plus intense, plus riche que le précédent, mais presque too much. C'est tout de même très bon !
Nous passerons ensuite au plat (que j'ai omis de photographier) : c'était une fricassée de poulets aux pommes, lardons fumés et châtaignes. Ca s'est très bien marié avec les champagnes qui suivent (surtout le Pommery).
Blanc Cuis 1er cru 1971 (provenance Pierre Gimonnet à Cuis) : nez superbe sur la noisette, les agrumes, la brioche toastée. Bouche vive, droite, avec une grosse fraîcheur. La matière est puissante, vibrante. C'est hyper bon, et d'une jeunesse hallucinante pour un champagne de 38 ans ! Il peut encore tenir 20 ans sans problème. Je ne peux m'empêcher de faire un zoom sur l'étiquette, car elle vaut aussi le détour :
J'avais recommandé à Christian d'acheter un Chaource car ça se marie bien avec les vieux champagnes. Ca c'est confirmé ce soir-là. Un régal !
En dessert, j'ai fait une tarte aux poires et noix caramélisées. J'ai fait une photo, mais elle est "toute pourrie". Alors je ne vous la montre pas ;o)
Conclusion de la soirée : oubliez certaines bouteilles au fond de votre cave ; vous risquez d'avoir de très belles surprises !
Posté par EricB