Dans les années 70, j’étais tout petit. Je vivais dans l’est de la France, à Homécourt. C’est juste à côté de Joeuf, la ville de Platini. Çà tombe bien, j’adorais le foot.
Bordeaux pour moi c’était uniquement les Girondins. Mes seules images, celles du Parc Lescure. Toujours diurnes. Des sunlight permanents dans la petite lucarne. Petite lucarne ? la télé quoi. Années 90, nouveau contact avec la ville. Cette fois, c’est la fac de droit à Nancy. Grands arrêts de la jurisprudence administrative : Conseil d’Etat, 30 Mars 1916, Compagnie générale d’éclairage de Bordeaux. Bordeaux avait donc besoin d’un éclairage. Il pouvait y faire nuit, comme partout. Début de la phase de descente. Atterrissage en 2004, je suis déjà vieux. J’ai une femme, presque 3 enfants. Et un pitbull. Paradiso comme on dit en Italie. Le pit’ a rejoint Rintintin l’an passé.
Je m’installe à Bordeaux le 14 février jour de la Saint Valentin. Les températures sont négatives. Un radiateur en panne. Néo-Bordelais par – 5° C. Je m’enrhume. Restez ! c’était pas la grippe A !
Pourquoi je vous parle de foot. De météo. De chien. Et de mon parcours généapaslogique ? Tout çà sur un webzine 100% féminin ? je ne sais pas. Je crois que j’ai juste envie de parler. C’est bientôt Noël, et le temps qui passe m’émeut. Comme quand… Ah non, çà y est, j’ai retrouvé le fil. Donc Bordeaux. J’adore cette ville. Malgré le froid et la neige. Paraît que c’est le climat océanique. Sauf pour la neige, là, j’vous la raconte. Même après Copenhague. Ou avant. J’aime les environnements urbains aussi. Pour de vrai. J’ai horreur de la campagne. Quand j’ouvre la fenêtre, j’ai besoin de voir du bitume. Humer des gaz d’échappement. Apercevoir du béton monobloc m’enivre. Les arbres et la nature m’angoissent. La peur du retour posthume à la terre…

Tout çà pour çà me direz-vous ? Une dizaine de lignes de digression pour savoir où tu cours, tu déconnes Robert ? Non, amie lectrice, d’ici au 11 avril 2010 (NDLR : date du marathon de Paris), tu sauras tout de moi. Et aujourd’hui mes parcours de prédilection. Tous citadins de Bordeaux comme Brice est de Nice. Elle est nulle celle-là, désolé.
Alors, mon hitrun ? les quais.


Second sur le podium. Départ de chez moi. Direction place Ravezies. Plein d’immeubles en construction. J’adooooooooooooooooooooore. Un parc relais multimodal magnifiquement éclairé. Du verre et de la lumière.

Médaille de bronze, pour une sortie longue. Départ de chez moi. Direction place Ravezies encore. Le tour du Lac, vous connaissez maintenant. Au casino tourner à gauche, direction la piste cyclable. A gauche encore, direction le pont d’Aquitaine. Ouvrage d’art construit de 1960 à 1967. Un an avant moi. Un pont suspendu, un tablier en poutre à treillis. Le tout ancré au sol. Portée principale : 393 m. Je passe en-dessous. Bacalan. Zone d’anarchie urbaine. Aucune unité architecturale. Un coin de ville oublié. Sans transition le bassin à flots, le devenir de Bordeaux. Les quais. Le H14. Le skate-park. Une variante : soit retour rue Barreyre puis la casa avec Blanche-neige et les 3 nains, soit le hit run. 16 ou 23/24 km.

Toutes ces lignes, droites ou pas. Tous ces mots. C’est sûr, j’ai été trop long. Plus moyen de vous parler de mon tapis de course. Aujourd’hui en tout cas… Mais vous savez désormais où courir à Bordeaux !
Crédit photos : un photographe oublié, édition PLON, moi et http://archiguide.free.fr/PH/FRA/Bor/BdxGazBdxX.jpg pour l’immeuble Gaz de Bordeaux