Les vins de Jasnières ont effectivement la capacité d’affronter le temps. Ils sont des émotions par rapport à des efforts et à nos ancêtres, que l’on honore à travers eux. Ils sont comme les plus grands Sauternes, mais Jasnières ne bénéficie pas de la même notoriété. »
Les vins de Jasnières ont effectivement la capacité d’affronter le temps. Ils sont des émotions par rapport à des efforts et l’on honore nos ancêtres, à travers eux. Ils sont comme les plus grands Sauternes, mais Jasnières ne bénéficie pas de la même notoriété. »
Vieilles Vignes Eparses, 2005, Vignes âgées de 50 à 80 ans.
Superbe nez de fraise des bois (ou simple mara des bois), d'épices mentholées et alliacées (cardamome, ail) et curieusement - à mettre sur le compte sans doute d'une minéralité singulière dans son expression - notes de jus de concombre.
Léger empyreumatique, et champignon frais de Paris...
(Le sol est composé d'argiles à silex sur tuffeaux)
La bouche présente cette même densité aromatique : palette large de saveurs identiques à celles identifiées à l'olfaction, en particulier ce goût de concombre!
Rondeur et force du maintien, celui-ci épaulé par une acidité plus marquée dans ce Coteaux du Loir, avec pour résultante immédiate une belle fraîcheur.
Finale aux allonges intéressantes, qui permettent d'étrenner un fruit plus confituré ou plus mellifluent de rhubarbe! (Cette saveur soulageant en ultime ressort notre "concombre"...)
Un vin atypique, copieusement et singulièrement bon!
Vieilles Vignes Eparses, 2006
Subtil mélange de rose, d’aubépine et d’acacia… et d’abricot !
Bouche aigrelette de pomme granny smith, qui étiole quelque peu ses contours aromatiques, pour les abîmer dans la finale sur des amers, pas tant suaves…
Ensemble toutefois intéressant par son approche minérale.
Vieilles Vignes Eparses, 2007
Expressions empyreumatiques légères en léger déclin sur des impressions de graphite ou de silex frotté. Flotte une belle présence florale, un peu épicée (graine de fenouil) puis mellifluente. Le fruit n'est pas en reste : la poire Williams est très manifeste, et d'aillleurs, l'aération prolongée tend à accentuer ces odeurs de poire et à les combiner à des parfums de pomme.
La bouche présente une mâche certaine, beaucoup de matière mais - sans doute pour cette cuvée (ou ce millésime) - assez marquée par l'acidité. Celle-ci se manifeste dès l'attaque apportant tonicité et vivacité. En contrepartie le maintien semble progressivement s'engourdir. Mais un rejaillissement en dernier ressort, pour mieux rappeler le fruit frais, accorde des allonges savoureuses et bien tenaces.
Vif, frais et aérien, bel équilibre, un excellent chenin... nul doute! (20 grs de SR, pas de fermentation malolactique!)
Haut-Rasné, 2007, moelleux, terroir de Haut-Rasné, pourriture noble
Nez très aromatique de muguet, de jasmin?, de fruits à chair blanche (pêche, poire et pomme), chargé d'arômes mellifluents, presque capiteux.
La bouche, est très fraîche, pleine de légèreté, mais linéaire.
Planéité des sensations, d'une matière, pourtant dense, et d'une acidité peu tactile, mais parfaitement maîtrisée, qui égaie un moelleux plein de jeunesse, encore sur des notes fermentaires de champignon frais.
La longueur reste très expressive, et ne perd que très progressivement de sa densité pour révéler en ultime ressort des nuances crayeuses et/ou graphitées. Un vin promis au plus bel avenir.
Isabelle