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Faux-débat ou vrai suicide ?

Publié le 21 décembre 2009 par Jfa

Le débat sur les Primaires pour désigner le candidat socialiste aux Présidentielles de 2012 continue, en souterrain, et semble cacher bien des arrières-pensées.

Rappelons qu’après avoir espéré des primaires de toute la gauche, le PS a prudemment, face aux réactions de ceux qui étaient susceptibles d’y participer, réduit ses ambitions à de simples Primaires socialistes.

Le débat porte actuellement sur la date:  2010, de suite après les Régionales ? Courant ou mi- 2011 ?

Pour les premiers,  des primaires se déroulant le plus tôt possible permettraient ensuite au candidat désigné de bâtir son programme, choisir son équipe et faire sa campagne. C’est notamment les positions de F. Hollande et de S. Royal. Ce à quoi rétorquent les autres, qu’arriver aux Primaires sans avoir réfléchi à son programme ni avoir constitué ses équipes serait suicidaire, ce qui me semble logique.

En outre, les Primaires constituent, si l’on en croit ce qui se passe aux USA ou s’est passé plus récemment en Italie, une gigantesque opération de communication pour le parti qui s’y livre, occupant les médias et testant les thèmes de campagne: une grande opération de Spectacle politico-médiatique, lançant la campagne du vainqueur dès son début, y compris avant qu’il ne soit désigné. Il n’est qu’à se souvenir des dernières primaires US et de al victoire de B. Obama pour en être convaincu.

Les arguments sont suffisamment convaincants pour mettre à nu les réelles motivations des premiers et particulièrement F. Hollande et S. Royal: tout faire pour empêcher une candidature de D. Strauss-Kahn.

Ce débat me semble encore plus biaisé que cela, car chacun sait que Mme Royal, convaincue d’un destin messianique, est bien décidée à y aller quel que soit le résultat des Primaires: “moi ou la catastrophe”, et qu’elle est sufisamment irresponsable pour le faire, persuadée d’un destin à la Jeanne d’Arc. Ce qui placerait le candidat du PS, ainsi qu’elle d’ailleurs, en 3ème, 4ème ou 5ème positions, garantissant la victoire d’un N. Sarkozy qui, pourtant, ne recueille qu’environ un tiers des choix des français.

A moins qu’un candidat Vert ou d’Europe-Ecologie ne mette tout ce beau monde d’accord. Mais il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour en arriver là. Ceci dit, d’ici 2012 … 

- “Quand Julien Dray se fait gronder par le Procureur”. Police etc…

- “Pour le chef de l’Etat, la question posée est celle de sa crédibilité sur un enjeu majeur. En 2007, sur le terrain de la sécurité et de l’immigration, il avait réussi à convaincre les Français de choisir sa “copie”, il est vrai très fidèle, plutôt que “l’original” du Front national. En 2010, sur le terrain de l’écologie, tout permet de penser que les électeurs préféreront l’original des Verts à la copie sarkozyste. Le pire, pour lui, serait qu’ils préfèrent les originaux dans les deux cas : le ressassement des vieilles peurs, qu’il a pris le risque de raviver avec le débat sur l’identité nationale ; le surgissement des nouvelles qu’il ne parvient pas à apaiser”. Le Monde.

- “Coup de froid sur le Laboratoire des idées du PS”. Puzzle socialiste.

- “On a oublié d’inviter la Terre à la conférence sur le climat”, par Michel Serres. Le Monde.

- Comme un mardi (j’ai oublié lundi): les revues de blog d’Olivier et d’Armando.

- “A l’approche des élections régionales de mars 2010, la droite veut capitaliser sur l’engagement écologique du chef de l’Etat. L’UMP oppose son “écologie populaire” qui lie environnement et croissance, à l’”écologie politique” des Verts, qui aurait reçu un camouflet”. Le Monde. Qui a reçu un “camouflet” ? La sarkozienne “écologie pôpulaire” au service des multinationales est celle dont on a vu les calamiteux résultats à Copenhague.

- Salaires et mondialisation. Le Monde. “Il y a deux phénomènes cumulés : les délocalisations ont rendu les postes des travailleurs faiblement qualifiés fragiles, et la concurrence internationale a favorisé la modération salariale. Au total, au nom de la compétitivité des entreprises des pays occidentaux vis-à-vis des pays émergents, l’incitation à la modération salariale a fortement augmenté. Et la part des salaires dans la valeur ajoutée est en diminution dans beaucoup de pays de l’OCDE depuis 1980″.


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