Le groupe papetier finlandais UPM envisage de produire 100.000 tonnes par an de biocarburant « de 2e génération» à partir de résidus de bois dans son usine de Strasbourg (Bas-Rhin), un projet qui impliquerait un investissement de plusieurs centaines de millions d’euros, a-t-on appris lundi auprès de sa direction française.
UPM a pré-sélectionné Strasbourg avec deux sites en Finlande, Rauma et Kuusanskoski, pour les études préalables à la réalisation d’une bioraffinerie qui utiliserait jusqu’à un million de tonnes annuelles de « biomasse de bois» afin de produire 100.000 tonnes de carburant, a précisé M. Louvet.
Un projet de cette taille serait une première mondiale, selon UPM. Il représente un investissement de « plusieurs centaines de millions d’euros» par site, a précisé M.LouvetSelon le dirigeant français du groupe, les sites candidats ne sont pas en concurrence frontale. « Investir à un endroit n’empêcherait pas d’investir dans un autre. Ce qu’il faudra déterminer, c’est où construire en premier» , a indiqué M. Louvet.
La matière première de la bioraffinerie serait constituée des résidus de forêt, comme les branches, qui résultent de la coupe des bois nécessaire à la production du papier. UPM, comme les autres géants papetiers, recherche de longue date des solutions pour les valoriser, la plus courante étant l’injection dans des chaudières pour produire l’énergie pour les usines.
La position de Strasbourg entre les deux grands massifs forestiers Vosges et Forêt-Noire (Allemagne) et les capacités de stockage de l’usine locale ont justifié sa présélection, selon M. Louvet.
UPM Strasbourg emploie 270 salariés à la production de papier magazine.
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