“La décadence du monde grec a commencé avec l'assassinat de Socrate. Et on a tué beaucoup de “socrates“ en Europe depuis quelques années. C'est une indication. C'est l'indication que seul l'esprit socratique d'indulgence envers les autres et de rigueur envers soi-même est dangereux pour les civilisations du meurtre. C'est donc l'indication que seul cet esprit peut régénérer le monde.“ (Albert Camus - La crise de l'homme)
Telle est l'exergue que donne Moni Grégo au dossier de présentation de son adaptation de l'Etranger.
Impossible de ne pas la citer. Elle convoque aussi René Char, dans cette présentation, Moni Grégo, et cette phrase terrible, inoubliable même si parfois on voudrait qu'elle ne le fut pas "La lucidité est la brûlure la plus rapprochée du soleil". Le ton est donné, rappelé.
L' Etranger, d'Albert Camus, spectacle de Moni Grégo, joué par Pierre-Jean Peters, se jouera Samedi 30 janvier à 19 h,
en clôture de l'après-midi " Albert Camus dans le texte - 1960-2010 cinquantenaire de sa disparition ", durant laquelle interviendront notamment Raphaël Enthoven, Yasmina Khadra, Virgile
Tanase, Charles Juliet, Stanislas Nordey. L'affiche-programme est ici.