Appelez ça le miracle de Noël si vous voulez, mais j'ai réussi à trouver un billet de train pas trop cher à un horaire pas trop merdique pour rentrer chez ma mère ce midi. J'ai même réussi à ne pas arriver en retard à la gare, à porter toutes mes affaires, et à trouver une place pour ma valise. C'est donc relativement fière de moi que je me suis installée à ma place, que j'ai sorti mon nouveau livre préféré(1), et que je me suis mise à lire.
Sauf que j'avais oublié un léger petit infime détail. Dans le train, il y a d'autres voyageurs. Et lors des vacances de Noël, les passagers sont les mêmes qui battaient le marbre aux Arts Déco hier : des mômes. Plein. Tout un tas. Trop donc. Des gamins qui jouent à Naruto dans l'allée, d'autre qui apprennent à compter à coup de quartiers de clémentine, et d'autres encore qui ne trouvent pas mieux que de crier "caca diarrhée prout" en claquant les tablettes. Alors non, visiblement ces six enfants voyageaient seuls, car pas une seule fois un parent ne leur a demandé de se taire. Les valeurs familiales se perdent ma bonne dame. Forcément, on ne peut pas se plonger dans une bataille Apache - Mexicains dans ces conditions...
Mais les minimoys n'étaient pas les seuls à se retrouver perdus dans ce wagon. Car SNCF, Eurostar, même combat! Quand ça n'est pas la neige, c'est le tunnel. C'est donc à côté de gentils Anglais ravis de raconter leur week end de galère que je me suis assise. Le plus drôle était tout de même d'entendre les habitants de Dunkerque dialoguer avec ces pauvres british dans un magnifique accent. Mais l'ambiance n'était toujours pas propice au scalp.
C'est donc ravie que j'ai pu rejoindre la maison perdue au milieu de quinze centimètres de neige de maman, prendre une tranche de coquille et une tasse de chocolat chaud, et enfin brûler de village de colons.
Lo, en mode vacances
1. Cormac McCarthy, le méridien de sang