Bolkenstein, le retour…

Publié le 21 décembre 2009 par Mister Gdec

Il se trouve que je travaille depuis plus de vingt ans dans le secteur social, et plus particulièrement dans le domaine de l’insertion sociale et professionnelle de publics dits pudiquement « en difficultés ».

L’élément déclencheur qui m’a conduit à devenir plus militant que je ne l’étais et à entrer résolument en politique (alors qu’auparavant je m’étais toujours épanoui dans la militance associative, la trouvant plus efficace et conforme à mes attentes)  fût l’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de ce qui, alors, était encore une République, en 2007.  Oui, Dagrouik, sur ce point là au moins, nous sommes bien d’accord : une véritable Intox et un bel enfumage de la part de notre petit prestidigitateur national-libéral. J »ai aussitôt ressenti un tel danger pour l’équilibre et la sauvegarde de notre République et de ses fondements que je me suis décidé bon gré mal gré à prendre le maquis et à fourbir mes armes en me lançant dans l’aventure au plsu grand mépris d nos mes beaux principes et de mes états d’âme, ne me sentant pas particulièrement celle d’un guerrier.  Mais il y avait urgence : “si le tyran est grand, c’est parce que le peuple est à genoux”… et je me devais de me consacrer, moi  comme d’autres, à cette croisade laïque et citoyenne, malgré ma paresse légendaire : Résistance !

Aussi, je ne pouvais qu’être sensible à cette information en provenance directe de Politis, que je lis depuis de si nombreuses années selon laquelle les services sociaux, en France, comme dans le reste de l’Europe, pourraient se retouver menacés par la fameuse directive Bolkenstein, dont les prolongements se font ressentir jusque dans des secteurs qui devraient de par leur nature être épargnés s’il n’y avait pas cette suprématie de la logique ultra-libérale tant décriée mais si peu combattue.

Car le danger est diffus et avance à pas feutrés sous des habits difficilement perceptibles par tout un chacun(e)  pour ce qu’ils sont : ceux d’une idéologie qui a fait ses preuves sous couvert d’un apparent pragmatisme, qui a conduit à ce que l’on sait. Et cet hydre à trois têtes, malgré qu’on ait pensé un instant en avoir coupé une, ressurgit de plus belle en tentant de nous bouffer tous là où on l’attendait le moins…

Autrefois, ce combat n’était l’apanage que de quelques irréductibles gaulois.  Mais aujourd’hui, il me semble que ce doit être l’affaire de tous. Car quand on commence à menacer la survie même des actions les plus nobles qui se consacrent à la simple survie des plus démunis et des exclus,  il est urgent pour nous qui en avons davantage les moyens, d’agir, ici et maintenant.

Merci Monsieur Thierry Brun de nous avoir alertés sur ce sujet, et ne soyez pas désolé d’avoir troublé notre fête : elle n’a pas encore commencé…

COMMENT AGIR  OU EN SAVOIR + ?  C’est ici.