La petite scène du Mandala accueillait donc ce volumineux sextet serré entre le fender rhodes, le vibraphone, le marimba basse, la batterie, les différents saxs (dont un imposant sax basse) et la contrebasse qui, pour l'occasion paraissait rachitique. Serré, c'est l'adjectif qui va aussi avec les compositions et arrangements de Stabat Akish car, pour filer dans cette musique narrative, Maxime Delporte a déployé d'ingénieux et surprenants chemins. Le premier set a été largement consacré à des clapiotes, des morceaux particulièrement courts, percutants, souvent drôles (dont la vache-kiwi). Après la pause pour écouler consommations (il faut que vive le Mandala) et cigarettes (brr!!! Faisait froid dehors), le second set a été plus long, plus groove, plus prenant. On regrettera que les chorus aient été trop courts. Peut-être est-ce peu compatible avec le format des morceaux? Ces longues explorations, constituées d'une multitude d'épisodes, pouvaient-elles supporter des chorus longs? Les musiciens n'en ont pas fait le choix et c'est particulièrement dommage car, une fois entrés dans le groove d'un chorus au rhodes ou au sax, nous en sortions trop rapidement pour une autre exploration. Ce choix fut d'autant plus dommageable que les musiciens avaient vraiment beaucoup de choses à nous dire et donnaient quelquefois l'impression de se brider.
On reviendra, c'est sûr, ré-écouter Stabat Akish. On reviendra en courant, au Mandala ou ailleurs, revoir cette formation qui compte parmi les plus surprenantes.
Gilles