Avec le déblocage de la réforme de la santé susceptible d'être votée avant le discours sur l'état de l'union, Barack Obama aborde 2010 dans des conditions offensives pour des élections du mid term importantes.
La réforme de la santé devrait être adoptée par le Sénat avant Noël et promulguée avant fin janvier.
Est-ce le déclic de la relance pour Obama et les Démocrates ?
Non. 2010 est une année " orageuse " selon la formule à la mode.
Les élections du mid term seront une course longue, incertaine, dominée par deux seuls repères :
- l'argent,
- la popularité de Barack Obama.
Depuis quelques semaines, les sondages sont figés.
Barack Obama a gagné ses galons de Commandant en Chef avec 54 % d'approbation.
Mais dans le quotidien, il est pénalisé par quatre facteurs :
- le niveau élevé du chômage,
- les craintes sur la fiscalité fédérale,
- le reproche de socialisation du système,
- l'intégration de ses techniques classiques de communication donc la difficulté pour faire vivre la curiosité et la surprise.
Pour être performant, il va d'abord falloir gagner la course à l'argent.
En 2004, le quotidien USA Today a effectué une enquête très détaillée. Pendant les 19 premiers mois de sa présidence, Bush avait engrangé 100 millions de dollars battant tous les records de ses prédécesseurs. Pour rappel, dans le même espace temps, Clinton avait collecté 38 millions de dollars.
En 2008, Obama a gagné cette course à l'argent.
Pour 2010, ce test sera passionnant. Le Parti Républicain peut-il reprendre l'ascendant en la matière ? Et si oui, selon quelles conditions ? Avec quels leaders ?
Le second défi est celui de la popularité de Barack Obama. Comment peut-il recréer les conditions de l'espoir au quotidien ?
Jusqu'où le Président s'impliquera-t-il dans la campagne en dehors de réunions majeures de collectes de fonds ?
Jusqu'où dramatisera-t-il l'éventuel retour à un pouvoir d'obstruction de la part des Républicains ? Quels sont être les Etats qui évoluent et leur nombre présentera-t-il la présidentielle 2012 sur de nouvelles bases ?
Les questions sont très nombreuses. Pour l'instant, le jeu est ouvert.
La nouvelle génération des Républicains pense gagner. Les Démocrates misent tout sur le charisme présidentiel. La relance politique d'Obama est une nécessité début 2010.
Cette relance est désormais ouverte par le succès sur la réforme de la santé sans lequel la première moitié de mandat aurait été présentée comme frappée par un échec majeur.