Les modes de transports alternatifs (à la voiture utilisée en solo, s’entend) sont souvent complémentaires car différents. Le covoiturage n’est pas un concurrent pour les transports en commun, car les usages sont différents.
- Les transports en commun ne peuvent pas être présents dans tous les territoires notamment rurbains ou ruraux, ni suffisamment rapide lorsqu’il y a un temps d’accès trop important ou des correspondances. Le covoiturage est alors une forme de “TC light” qui pallie à ce manque.
- Le covoiturage peut d’ailleurs permettre d’assurer le rabattement vers des gares routières ou ferroviaires, et éviter d’encombrer les parkings relais ou autres. On voit éclore de plus en plus de “centrales de mobilité” qui intègrent la multi-modalité.
Différents et concurrents dans les limites imposées par la puissance publique
- Pour l’usager: Le covoiturage est souvent utilisé lorsque le prix du billet de train ou de car paraît cher à certains usagers (jeunes, faibles revenus, etc) en regard du service rendu (vitesse, confort, souplesse, etc). C’est le cas pour des trajets occasionnels.
- C’est d’autant plus vrai que l’utilisation de la voiture est favorisée par la collectivité: aménagement de routes, de parkings, aides aux constructeurs auto, non intégration des coûts externes (pollution, accidents), etc
- Pour la collectivité: Une certaine “pensée politiquement correcte” présente souvent les transports en commun comme la solution la plus écologique et la plus économique. C’est très souvent vrai, mais moins sûr lorsque des bus ou des trains circulent à vide, ce que l’on voit régulièrement en heures creuses ou sur des trajets peu empruntés. Quels sont les vrais chiffres lorsqu’on intègre le coût des infrastructures pour le rail en comparaison des aménagements routiers? quels sont ceux du transport à la demande? etc. On doit comparer des choses comparables (services offerts, confort, souplesse, intérêt pour la collectivité, coût pour l’usager et pour la collectivité, etc), et analyser des données objectives et non partisanes pour en décider dans les différents cas.
- Le risque existe par contre de créer localement un cercle vicieux “transports en commun insuffisants” -> “Développement du covoiturage” -> “Difficulté à trouver des usagers pour lancer des investissements de transports en commun qui seront amortissables”. C’est la loi de tout marché avec des degrés de liberté.
Source : http://groups.google.fr/group/developper-le-covoiturage/web/covoiturage-et-transports-en-commun