Les grandes capitales le savent : elles sont en partie responsable du changement climatique. Avec près de 80% de la population mondiale qui habite les villes, la circulation est l’un des émetteurs nets de Co2 sur lesquels les municipalité peuvent faire évoluer la situation. C’est pourquoi les maires de 13 capitales d’un peu partout dans le monde (Paris, Quito, Ouagadougou, Lisbonne, Mexico, Tel-Aviv, Kyoto, Johannesburg, Rio, Berlin…) ont cosigné une tribune qui sera diffusée dans chacun de ces pays, pour lutter contre le réchauffement via des politiques urbaines appropriées.
Bertrand Delanoë, le maire de Paris, a ainsi précisé qu’il fallait faire des “choix courageux” et créer “une véritable organisation mondiale de l’environnement” alors que le sommet de Copenhague focalise l’attention de la communauté internationale sur les problèmes environnementaux. Le texte continue ainsi : “Décideurs de grandes collectivités, nous appelons à des choix courageux, quel que soit la complexité évidente de la situation. Grandes émettrices de gaz à effet de serre, les villes contribuent largement au changement climatique à travers le trafic routier, les activités industrielles ou encore l’éclairage public. Dire qu’il faut désormais des actes, ne suffit pas. Il faut les poser”. Les politiques de transport des grandes villes sont un des leviers possibles d’action, avec le “covoiturage, l’autopartage”.
Prenons un exemple plus précis, avec le cas de la ville d’Istanbul, a cheval entre l’Europe et l’Asie. Le covoiturage commence à prendre là-bas aussi, et la municipalité est sur le point de lancer son propre programme. Des invitations à covoiturer ont été lancées par erreur sur le site du Traffic Control Center d’Istanbul (il ne devait s’agir que d’un test interne), mais près de 100 personnes ont répondu positivement à cette sollicitation qui verra vraiment le jour le 31 décembre. Ce programme est en préparation depuis près de 6 mois et vise à favoriser l’utilisation du covoiturage le temps que le réseau de transports de la ville soit rénové. On pense que ce système devrait trouver des participants, les turcs étant habitués à partager leurs transports, les entreprises par exemple disposent souvent d’un service privé de mini-bus qui récupère les employés à certains endroits formalisés, comme un transport en commun. A tel point qu’on les appelle les “dolmus”, ou “pleins”, parce que les chauffeurs ne partent qu’une fois le véhicule bondé !
Autre exemple, à San Francisco, où les nombreux ponts détenus par les services publics sont à péage, mais les “carpoolers” bénéficient d’un tarif réduit (d’autant plus si ce tarif réduit est partagé entre les covoiturants !). A titre d’exemple, le passage du Bay Bridge qui traverse la baie coûte 2.50$ pour une voiture pratiquant le covoiturage contre 4 à 6$ pour un véhicule particulier “seul”. Les autorités locales ont recensé plus de 38 000 trajets quotidiens en covoiturage sur les 7 ponts de la ville, dont près de 18 000 pour le seul Bay Bridge.
Enfin, à Washington D.C, NuRide, lancé en 2004, s’est étendu jusqu’à New-York et à Houston. Le service a conquis près de 20 000 personnes, qui font environ 3,5 trajets par semaine en covoiturage. L’entreprise précise “nous avons économisé plus de 20 millions de miles de circulation des routes, et près de 900 tonnes de gaz à effet de serre”.
Source : http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=car-pooling-to-combat-traffic-congestion-2009-12-10
Source : http://www.romandie.com/infos/news2/091211184850.6w1yvpas.asp
Source : http://www.treehugger.com/files/2009/12/can-carpooling-ease-istanbul-commute-bus-rider-pessimistic-view.php
Source : http://www.sfexaminer.com/local/Bay-drivers-may-face-toll-hikes-78935762.html
Source : Driving Rewards., By: A. E. S., Incentive, 10425195, Jan2007, Vol. 181, Issue 1