R.A.S. un sigle qui cache avec malice sa véritable traduction -comprenons donc: Radeau Aux Sorcières. Dans le langage admis par tous même si naturellement chacun n'y met pas exactement le même sens, le nom générique c'est: squat.
-l'actualité des squats-
Saint-Nazaire, depuis début décembre, une quinzaines de personnes occupent un hôtel laissé à l'abandon voilà plusieurs années maintenant, dans un lieu peu avare en paradoxes , friche artisanale de la pêche d'hier et aujourd'hui touristique et en pleine rénovation; premier emplacement historique de la ville qui "se cacha" ensuite de ce qui la faisait vivre.
Le Petit Maroc est une ile et par là même un endroit à part, relié au reste de la ville par des ponts et écluses, son histoire est riche et fière. Chaque été, cet endroit magique qui ouvre à la Loire de nouveaux horizons, résonne des musiques du monde, portées par le festival: Les Escales. On ne pouvait pas trouver mieux comme site pour ouvrir le coeur des hommes (enlevez moi d'un doute- ça sert bien à cela la musique non?) au vaste monde par l'élément marin.
Vouloir transformer un hôtel -du Pilotage-à l'heure de gloire périmée, en espace de culture voilà l'idée qui a germé et réunit ces filles et garçons qui ont donc investi les lieux avec le désir d'être en paix avec leur voisinage et compris dans leur démarche; Comme cela se fait toujours dans ces cas là, avec des endroits abandonnés et laissés comme tel par les pouvoirs publics. ceux-ci éprouvent un intérêt soudain pour l'espace dès lors que d'autres qu'eux y font preuve d'idées. Et c'est donc rapidement que les nouveaux occupants se sont vu couverts pour l'hiver- d'injonctions administratives, orchestrées par la mairie. Résultat des courses au premier round- obligation de quitter les lieux sous les quinze jours mais compte-tenu de la loi concernant les squats en hiver et -sic- "des conditions climatiques", l'expulsion ne pourra être officiellement réalisée qu'à la mi-mars. D'ici là il ne restera plus" aux jeunes créatifs libertaires qu'à faire comprendre à une mairie socialiste l'importance de -je cite- "la création d'un espace libre et non marchand"
( L'important n'est-il pas d'avoir la foi...en tout cas bonne chance )
"Ayez l'obligeance de regarder la vie comme une fleur"
(photo-montage-le lien social)
"Juridiquement, un squat désigne l'occupation d'un lieu sans titre ni droit. Dans l'imaginaire populaire, le squat est affublé des habits de la malédiction, les pires rumeurs viennent alimenter les fantasmes. Si certains squats sont des lieux de passage, de drogue et de violence, le plus souvent il s'agit d'un simple lieu d'habitation ou de création artistique. L'important est de le faire savoir, de lever les angoisses, de s'intégrer au quartier. Car la durée de vie d'un squat n'est pas bien longue, 18 mois tout au plus et encore pour les plus chanceux. bien sur, il y a des squats qui durent, qui deviennent des institutions comme La Chapelle à Toulouse, une ancienne église occupée et autogérée depuis 16 ans et transformée en un espace d'expérimentation culturelle et politique. Les squats surprennent par leur capacité à s'organiser, à mettre en place des conseils de maison pour répartir les tâches et les rôles mais aussi par leur capacité à s'organiser entre eux comme l'intersquat
réseau d'échange et d'aide , qui à Paris réunit régulièrement entre trente et quarante squats. Si les travailleurs sociaux se rendent peu dans les squats, ils rencontrent fréquemment des personnes qui y vivent, ces lieux de vie mixtes, tant les personnes qui s'y retrouvent sont différentes , pourraient peut-être servir de laboratoire du social, pour inventer d'autres lieux de vie.
Proposer une réponse illégale mais légitime à la pénurie de logements sociaux. -Monique Castro-édito- lien social n°954-17 décembre 2009-
quelques repères: ici
ou là
la phrase du jour:" (concernant les sans-abris) "c'est neuf mois de travail tous les soirs" - Benoist Apparu secrétaire d'état en charge du logement et de l'urbanisme sur France-Inter.
quelle santé...