Anthologie permanente : Stéphanie Ferrat

Par Florence Trocmé

 

Ludovic Degroote a rendu compte de Caisson dans Poezibao, le 6 décembre 2009.

[...]
ne plus chercher
à avancer
dans la brume
joyeuse
et définitivement loin
l'embrasser
bouche noire
puis aller faire crier les pies
Que sont devenues les fourrures
dans quelle nuit
l'aboiement cerné
en arrière des promenades
cris
jeux d'herbes de dents
seul endroit des tristesses
par là seulement dire
et refaire les routes
par aucun cœur
se remettre des pertes
des branches déchirées
l'épaisseur du dos pour la main creuse
le sommeil d'un printemps
à l'écart des loups inventés
aux narines encore les odeurs bouclées
les grands amis de toutes les pluies
de longues tiges portent un ventre défait
oiseaux à travers les champs
la vitesse de la terre à bondir

tourne la tête
comme le monde
toutes les plantes
fourrées dans les plantes
la joie montait
pour que sa voix
soit ma parole
[...]
Stéphanie Ferrat, Caisson, La Lettre volée, Belgique, 2009, p. 61 à 65.
www.lettrevolee.com
Contribution de Tristan Hordé