Les 15 prochains jours sont la dernière escale technique avant le lancement de la présidentielle 2012. Cette présidentielle débutera dès le lendemain des régionales de mars 2010.
Les prochains jours sont la dernière pause technique avant le lancement de la présidentielle 2012.
Cette pause est trompeuse.
Au sein de l'UMP, le calme tient au report des arbitrages pour la composition définitive des listes régionales. Dès cette composition arrêtée, les exclus ne manqueront pas de témoigner leur réprobation face à la direction nationale ; ce d'autant plus que cette dernière ne pourra pas se retrancher derrière la consultation des militants.
Au sein de la majorité présidentielle, les élections régionales montrent les limites de l'actuelle ouverture. Des partis "partenaires" sont supposés composer une majorité pluraliste mais ces partis n'ont pas d'existence politique, pas de doctrine, pas de troupe. Ce volet recouvre tout l'enjeu de l'absence de réserve pour le second tour.
Enfin, en cas d'échec fort aux régionales, il est impossible de ne pas tirer les conséquences politiques de cet échec. Ces conséquences semblent passer par le départ du Premier Ministre avec une nomination plus technique à l'exemple de Christine Lagarde. Le lendemain d'un scrutin, le pays ne se réveille jamais comme la veille. Il ne faut pas sous-estimer l'impact de l'énoncé des régions gardées par la gauche et la conclusion du rejet de la politique présidentielle qui en résulterait.
Un "nouveau souffle" doit être trouvé ce d'autant plus que le printemps semble s'annoncer très chaud. Sur ce point, les prévisions sont assez étonnantes. Le calme des derniers printemps pourrait augurer d'un printemps 2010 "calme" à son tour. Il n'y a là aucun lien rationnel. Ce qui mérite l'attention c'est l'actuelle coefficient d'adhésion donné par l'opinion aux mouvements protestaires comme s'il s'agissait de vivre pour l'instant l'expression de la colère par délégation.
Pour toutes ces raisons, François Fillon semble sur un départ incontournable. Il faudra bien tirer les leçons politiques d'un échec aux régionales et ouvrir une "nouvelle séquence".