100 pages blanches- Cyril Massarotto
XO Editions - 304 pages.
"Ce carnet, c'est ton héritage. Tes soeurs auront le reste,mais crois-moi, je te lègue le plus précieux de mes biens, et tout l'argent du monde ne le remplacerait pas. Souviens-toi de
moi."
Quel choc pour ce jeune homme lors de l'ouverture du testament de son grand-père bien-aimé : il ne lui rien laissé. Rien à part au vieux carnet au cour râpé, avec une centaine de feuilles
vierges. Cent pages blanches en héritage... Et une ultime lettre où le grand-père lui apprend que ce carnet est le plus grand trésor dont on puisse rêver.
Son grand-père était-il devenu fou ? Très vite, le jeune homme va découvrir le secret du carnet, un pouvoir mystérieux qui va bouleverser sa vie bien rangée et y faire entrer la folie, la gaieté
et l'amour.
Après avoir été charmée par Dieu est un pote à moi, le premier roman
de Cyril Massarotto, je m'étais promise de lire son prochain ouvrage. Voilà qui est fait avec 100 pages blanches !
Le récit débute chez monsieur le notaire pour la lecture de l'héritage du grand-père.
Alors que ses deux soeurs héritent chacune de biens immobiliers et de la moitié de l'argent, notre héros, lui, se voit léguer un carnet.
Sur ce carnet, seulement quelques mots "Un ricordo per pagina", un souvenir par page, et 100 pages blanches...
Cyril Massarotto nous offre avec 100 pages blanches un roman à la fois drôle, mystérieux et émouvant.
Grâce à ce carnet, qui est en fait un carnet magique, notre héros va avoir la possibilité de revivre certains de ses souvenirs... Il se confie à son lecteur, qui peut suivre le déroulement
de ses pensées, de sa vie, de ses amours...
Si vous lisez ce roman, vous serez forcément touché par un de ces souvenirs, qui vous parlera plus qu'un autre.
Pour ma part, j'ai particulièrement été touchée par le passage avec la grand-mère, vieille femme seule qui vit avec ses souvenirs, dans la sagesse...
Et par le souvenir de la partie de pêche avec le grand-père...
J'ai été touchée par ce roman, par ses messages, par les émotions qu'il a su me procurer.
"Au contraire, c'est très logique ! Comprends-moi bien : tes souvenirs à toi, ils sont devant. Plus tard, quand tu auras mon âge et qu'il sera trop tard pour construire, tu pourras te
retourner , et voir ce que tu as bâti de grand, de beau... Et tout cela remplira ton coeur. C'est tout ce que je te souhaite. ainsi, peut-être ne partiras-tu pas vide. Vide comme moi." (page
193).
"J'espère qu'elle a vu dans mes yeux ce que j'étais incapable de lui dire.
Je crois que oui." (page 197).
"Pour emporter de grands souvenirs, il ne faut pas regarder en arrière." (page 224).
Avec 100 pages blanches de Cyril Massarotto, on rit, on pleure, on se souvient...
"Je comprends que c'était cela, son héritage : un amour qui a fait de moi l'homme que je suis." (page 269).
Merci !