Apprendre à dire non, ne plus avoir peur, grandir dans le divorce , faire perdre la tête à son mari au lit, ou même guérir sans même préciser de quoi, comme une sorte de slogan passe partout... Depuis des années, et plus encore aujourd’hui, le « parler psy » inonde la société. Pas une démarche humaine qui ne devienne maîtrisable, pas un destin qui ne soit compréhensible, pas une inhibition dont on ne doive s’affranchir. Spirale assourdissante. Pourtant, dans cette ère de suprématie du dit sur le tu, les enfants du divorce continuent à souffrir, les mères seules à battre tous les records de dépression, et les besoins de services en santé mentale à être en constante inflation. Alors, il est grand temps de dévoiler l’incongruité de ce que nous avons fait pour nos patients dans les dernières années. Oui, l’incongruité, la fatuité, l’irresponsabilité, la désorientation morale et même le mercantilisme et l’abus de pouvoir.
La scientificité dont le monde psy continue à se targuer a été un des plus gigantesques leurres du XXe siècle. En brandissant cette scientificité comme un sauf-conduit, il a fabriqué une barbarie sans nom, se croyant affranchi de toute considération morale.
Qui, dans le monde psy, ose aujourd’hui poser ces questions de l’« aura », du « mystère », du sacré, de l’idéal ? Pour une fois, j’aimerais poser ces questions et ressusciter leur intérêt. »
Paul Sidoun, psychiatre révolté, s’entoure d’éminents spécialistes afin d’explorer d’autres manières d’affronter la souffrance. Ils racontent des histoires, convoquent la littérature, la philosophie... Ils parlent de l’homme surtout. Chacun à sa manière revendique une autre façon de dialoguer et d’agir. Ensemble, ils ouvrent un débat. Un débat urgent, intime et public.
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En me baladant sur le site de la maison d'édition Autrement, avec en tête notons-le quelques pensées pour les fêtes de fin d'année, j'ai chopé ça et là des bribes que je trouve fort jolies. En voici quelques extraits. Cadeau ! ;-)