Avatar

Stop au flot de louanges ! Non, ce film n'est pas le film de l'année... de la semaine à la rigueur...
Dix ans d'absence pour nous pondre ça ; c'est la montagne qui accouche d'une souris. James Cameron s'est sûrement fait plaisir, mais celui du spectateur est passé au second plan.
Commençons par le positif, ce qui sera vita expédié : esthétiquement et techniquement (même en 2D), le royaume de Pandora est très réussi. Mais, quitte à passer pour une ringarde, j'ai toujours considéré que les effets spéciaux devaient être employés pour valoriser une histoire, non pour en masquer l'absence.
Et c'est là que ça coince... Comment résumer le pseudo-scénario : un mélange entre la guerre en Irak et le Sommet de Copenhague. Voilà, j'aurais pu rester chez moi au chaud regarder les chaînes infos. Au moins le film colle à l'actualité, on ne peut pas lui enlever ça.
James Cameron est tombé dans la facilité : une trame manichéenne engluée de dialogues sirupeux et qui ne nous épargne aucun cliché. D'un côté les méchants bien méchants, la crème des bourrins de l'armée américaine qui détruit tout sur son passage, et tout cela pour l'argent, bien sûr !... et de l'autre, les gentils si gentils, le peuple Na'vi qui veut préserver sa jolie forêt, à l'aide de quelques rares êtres humains à la conscience écologique plus éveillée que celle de Hu Jintao*.
Le scénario a dû être écrit par un enfant de 8 ans jouant à GI Joe contre Barbie... Je ne vois pas d'autres explications. Parce que si un adulte réussit à faire 2h40 en ne parlant de rien, sur un sujet qui aurait pu être traité en profondeur en moins de temps, c'est repousser les limites du néant... et gâcher beaucoup d'argent qui aurait trouvé son utilité ailleurs.
Avatar porte bien son nom : c'est un leurre.
Finalement, c'est rassurant... l'argent n'achète pas tout.
*actuel Président de la République populaire de Chine.