Que les choses soient claires : le titre du billet est éloquent en soit, et n’a pas été choisi au hasard. Si l’on se repenche sur le premier volet cinématographique des Transformers, on garde en mémoire un film tel que Michael Bay sait les faire : on oublie un peu qu’un film doit disposer d’un scénar et on mise tout sur le grand spectacle, les explosions, les belles bagnoles, les jolies filles, etc. Associé au Maestro Spielberg pour les effets spéciaux, le “I” s’avérait plutôt agréable à regarder, les souvenirs de môme remontant à la surface.
Ce second opus va strictement reprendre les mêmes recettes : les robots, les héros, l’armée, les meubles, même le sable du désert ! Mais on aggrandit le fond : figurez-vous que Autobots et Decepticons seraient en fait cachés sur Terre depuis des millénaires ! Rien que ça… même dans des Ford modèles T !
Alors, oui, fatalement, on a une grosse impression de déjà-vu. Si Shia LaBeouf, “Sam”, avait un peu créé la sensation dans son rôle d’anti-héros gaffeur, pataud mais capable d’attirer à lui les bonnes grâces de… Mikaela. Alliés à des robots dont les transformations étaient à peu près lisibles, les scènes de bastons s’enchainaient bien.
Seulement, cette fois, Sam est carrément “potache”, lourd même. Les blagues tombent à plat ; le background d’une université américaine dans lequel Sam est supposé s’inscrire est trop cliché ; quant à cette blonde qui l’accoste dans une soirée… nan, désolé, ça marche pas !
Il y a dans cette suite trop d’invraisemblances : par moment, les capacités des decepticons semblent tellement au-dessus du lot qu’il n’y aurait quasiment pas moyen de lutter contre eux (par exemple, la manière dont ils récupèrent un fragment du Cube, le AllSpark), ni de les percevoir dans la population (la fille de l’université). Leur nombre devrait leur suffire à aplatir le genre humain (explosion de la flotte US).
Ensuite, soudain, on a des balourds qui sont capables de donner des ordres à l’US Navy qui, soudain, disposerait d’une arme capable d’un seul coup d’exploser un robot de la taille de la pyramide de Gizeh !
On passera aussi sur le côté caricatural des jumeaux Autobots, de l’envoyé du gouvernement “surjoué”, des parents de Sam déjantés, des militaires trop lisses…. des combats de Transformers où l’on ne voit plus rien, un Mégatron méconnaissable….
Même Megan Fox n’arrivera pas à sauver cette “Revanche”. Et pourtant, le réalisateur n’aura pas hésité à la mettre le plus en avant possible. Belles fringues, belles poses, maquillage irréprochable en toute occasion.
Non, vraiment, cette suite ne devrait pas laisser de traces dans les mémoires des fans de SF ni même des fans des Transformers.
A moins d’un succès commercial retentissant, ce genre de “suite” est de l’accabit qui pourrait couler une licence… ou la forcer au sommeil. Mais bon, quand on sait que pour 200 000 000 $ investit, le film en a rapporté 4 fois plus….
Reste une bande originale pas dégueulasse, quand même
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Et pour terminer, il semblerait qu’un Transformer 3 soit annoncé pour 2010 : espérons que les scénaristes soient plus inspirés !