Notre corps, notre santé.. Pendant des années, si notre santé est bonne, nous prêtons peu attention au fonctionnement de notre corps et à nous ne “l’entendons” pas. Nous le pensons invulnérable ou corvéable à merci.. nous sommes sensibles au plaisir qu’il peut nous procurer et nous découvrons, à l’occasion d’une grippe ou d’une maladie saisonnière, à quel point il peut vite “dérailler”. Voilà, en gros, l’idée que nous pouvons avoir sur la question.
Le corps est un système, ce qui veut dire qu’un léger problème de vision ou de crampe peut avoir une origine toute autre, qui nous envoie des signaux (faibles) depuis un certain temps et que nous n’avons pas sentis.
Or, ce corps nous “parle” en permanence par l’intermédiaire de nos sens. Chaque jour il nous informe par divers petits signaux, de l’état général de “la machine”.
Prenons comme exemple, une douleur de type, douleur cervicale, une contracture… d’abord, quand nous la remarquons, quand le phénomène arrive à notre “conscience” elle s’était formée et existait donc déjà. Dans cette première étape, la douleur se manifeste à certains moments et sans forcément nous en rendre compte, nous faisons des petits mouvements pour “dégripper” la nuque. Mais bon, on laisse le temps passer, on oublie.. on s’habitue.. Cette tension permanente nous ne la percevons pas, parce que nous n’avons pas l’habitude de prêter attention. Pourtant elle crée un stress dans le corps qui commence à se répercuter sur d’autres organes, car l’organisme va tenter de compenser par différentes actions afin que nous souffrions moins. Nous sommes également plus fatigué, plus irritable, mais cela aussi, nous ne le remarquons pas, nous n’y prêtons pas attention. Et cela a pourtant des conséquences dans notre vie quotidienne car nous supportons moins bien certaines situations dans notre vie personnelle ou professionnelles, nous sommes plus réactifs…
Peu a peu le dysfonctionnement, s’installe, nous n’arrivons plus à dormir la nuit, le problème de cervicales a “grippé” tous les muscles alentours qui sont “tendus” en permanence. Là nous souffrons beaucoup, alors notre attention est captée, voire même et du coup, monopolisée.. et nous décidons enfin d’agir…
Cet exemple simple et sans conséquence bien grave démontre à quel point nous sommes sourds et aveugles aux signaux de notre corps ( et de notre esprit).
On ne nous a pas appris à prêter attention, à développer cette conscience de soi, si importante, si vitale. Prendre le temps d’écouter et de sentir son corps, d’en prendre soin, de repérer les tensions, les palpitations, les petites anomalies et tout de suite, rectifier un mouvement, une posture, boire un peu plus d’eau, penser tout simplement à respirer, à se dégourdir les jambes…
Dans le cadre de la maladie, les signes précurseurs sont là bien longtemps à l’avance dans de nomnbreux cas.. on n’arrive pas sur une table d’opération ou dans un centre de réanimation cardiologique, sans que notre corps n’est pas soigneusement pris le temps de nous adresser nombre de messages, auxquels nous n’avons pas prêtés attention. Des brûlures d’estomac, un essoufflement plus rapide, des migraines, des troubles de la vue, une fatigue plus importante, des picotements, des douleurs fugaces dans le bras.. une toux qui dure, …
Prêter attention est une gymnastique.. il ne s’agit pas de se livrer à la paranoïa et de se ruer sur tous les médicaments ou médecins de la terre dès qu’un coup de vent nous livre un rhume.. non cela à rien à voir.. il s’agit juste d’apprendre à faire quelques pauses.. à certains moment et de volontairement se concentrer sur soi : “comment je respire… est ce que j’ai mal quelque part, au dos, au cou.. comment je sens mes muscles, mes articulations, suis-je fatiguée, est ce que j’ai soif…” et voilà c’est tout.. mais c’est dans cet espace d’attention, de conscience que nous remarquerons à la longue, des répétitions qui nous indiqueront.. qu’il serait peut-être judicieux d’aller voir son médecin..
Pour 2010, nous allons tous nous souhaiter une bonne santé.. car finalement nous savons tous que c’est le sujet par lequel tout commence.. Alors cette année, quand nous recevrons ce voeu, pensons au fait que la santé ne tombe pas du ciel et que nous avons une marge et une responsabilité certaine, dans le fait de maximiser ses chances de rester en bonne santé, pour ceux d’entre nous qui ont justement cette chance.