La nouvelle est tombée: un accord non-contraignant a été obtenu à Copenhague, sur le réchauffement climatique. Pendant ce temps, à Nice, la neige tombe alors que les SDF devait déjà affronter dans la rue le froid de l’hiver et les nuits glacées.
Je suis aller a une conférence de Ghislan Nicaise et effectivement trois points du sommet de Copenhague ont été abordés en prélude: COP15, protocole de Kyoto et accords non contraignants.
Tout d’abord, l’essence même de ce sommet: on parle de COP15 pour faire référence à la 15ème « Conference of the Parties ». En effet, ce type de réunion s’effectue régulièrement depuis 1992. Par exemple COP1 a eu lieu à Berlin en 1995, tandis que COP3 s’est déroulé à Kyoto. Parlons-en de Kyoto d’ailleurs.
Le protocole de Kyoto obtenu en 1997 prévoit des pénalités pour ceux qui ne respecteraient pas leurs engagements. 184 pays ont ratifié le protocole de Kyoto en 1997 mais simplement 38 pays industrialisés ont l’obligation de diminuer de 5,2% leurs émissions de GES avant 2012 par rapport à 1990. Six gaz à effet de serre sont donc concernés: CO2, CH4, N2O, HFC, PFC, SF6. Un deuxième protocole de Kyoto impliquerait un accord contraignent.
Mais visiblement, le sommet de Copenhague a une conclusion bien différente, un accord non contraignant comportant: aucun objectifs de réduction des émissions de CO2, de l’aide à l’adaptation des pays en développement et aucune Organisation mondiale de l’environnement.
On pouvait lire dans le Monde: « Dans le document politique négocié, les dirigeants prévoient de limiter le réchauffement planétaire à 2 °C d’ici à 2050 par rapport aux niveaux pré-industriels, l’objectif affiché de la conférence sur le climat. Cependant, l’accord ne fixe pas d’objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050″. En plus du manque d’objectifs, il y a un vide qui fait de cet accord un engagement non contraignant.
C’est mieux que rien diront certains, insuffisant dirons d’autres, voir même inacceptable. Toujours est-il que c’est bien sur cela que semble déboucher le sommet de Copenhague.