Comment la RATP a flingué ma soirée

Non je ne parlerai pas de la grève du RER A. J’ai la chance de ne pas utiliser ce mode de transport, contrairement à certains de mes petits camarades qui ont ainsi l’occasion d’exercer leur patience. Je parlerai d’un de ces « petits » incidents qui flingue une soirée.

Ce soir, j’avais une soirée de boulot assez sympa avec discours sur les objectifs 2010 et petits fours. Je souhaitais donc m’y rendre via la ligne 12, direction Porte de la Chapelle. Sauf que non, un incident technique perturbait le trafic. Après 10 minutes d’attente, un métro bondé est passé, impossible d’entrer. Le panneau a alors annoncé 10 minutes d’attente de plus pour le prochain métro (sûrement bondé). Résultat, je ne suis pas allé à ma soirée, parce que faire un trajet en wagons à bestiaux pour arriver après la présentation avec 1h de retard, je trouvais ça peu appétissant.

Merci donc à la RATP pour la qualité de son information (ils ne pouvaient pas dire que la ligne était plantée pour au moins 1h ?) et la qualité de son service. J’en profite également pour remercier la Régie pour ces rames de métro datant des années 60, ses grèves récurrentes et ses chauffeurs qui envoient des SMS en conduisant (je devrais faire des photos, histoire de se marrer).

Certains me rétorqueront que c’est un service public peu cher, que c’est compliqué à gérer, vu le nombre de voyageurs. C’est sûr, le nombre de voyageurs augmente puisque la voiture est inutilisable aux heures normales en Région parisienne : pas d’axes de circulation, pas de parking… Le choix est en fait inexistant.

Pour le côté bon marché, ça reste à voir. Ma carte Orange 3 zones me coûte presque 70 €. L’entreprise en prend en charge une partie, mais cette prise en charge est une retenue sur salaire déguisée. 70 € par mois c’est 7% d’un SMIC ce qui est énorme. Hors ce n’est pas le coût réel puisque le service est grassement subventionné via les impôts et taxes locales. L’abonnement ne représenterait ainsi que le tiers du coût réel. Donc, ce service coûte en réalité environ 200 € par mois pour une qualité plus que moyenne.

Enfin, on peut se dire que toutes ces subventions ont permis de construire un modèle de développement imbécile consistant à séparer les zones de travail et les zones d’habitation avec à la clé un étalement urbain important. Résultat, les temps de transports sont importants et nous mettent à la merci de la moindre défaillance. Mais ça c’est une autre histoire.

Posted via email from journaldevincent's posterous