Durant la dynastie Joseon, le bouddhisme coréen fut interdit. C'est pourquoi plusieurs temples, pour éviter les représailles, furent construits dans des endroits reculés et difficiles d'accès. De nos jours, il suffit de quelques minutes à bord du métro ultra moderne et d'un court trajet de bus pour se rendre au sentier qui traverse la forêt jusqu'au temple.
En sortant du bus, notre voisin, un touriste japonais, enfile ses bottes de marche, déplie d'un coup sec son bâton rétractable en titane, ajuste sa montre gps, se déballe une barre énergisante, met la paille de son sac gourde dans sa bouche et nous souhaite une bonne marche en quittant d'un pas déterminé! On regarde fièrement nos pieds en se disant que pour une fois, on a bien fait de ne pas mettre nos gougounes. Finalement, moins d'une dizaine de minutes de marche plus tard, sur un sentier plat, on aperçoit déjà une pagode au loin. Toujours aussi bien équipés ces Japonais, peu importe l'activité!
À l'entrée sculptée, à l'intérieur d'une arche, se trouvent deux magnifiques gardes multicolores. Destinés à effrayer les mauvais esprits, on a trouvé qu'ils avaient plutôt l'air accueillant comparé aux affreux gremlins postés à leurs pieds.
Le complexe est un lieu de culte toujours actif. Les moines en toge grise récitant des prières, les gens ordinaires venus y méditer, l'architecture élaborée des monuments et l'air frais de la montagne rendent l'endroit tellement joli et apaisant qu'il n'est pas surprenant que leur programme de séjour avec les moines soit si populaire auprès des touristes.
De retour à Busan, il fait beaucoup trop froid pour visiter la plage de Haeundae tout près, de toute façon, ça semble un peu trop achalandé à notre gout!
Mise en ligne par bhophoto