Herman Bal, propriétaire et directeur de l’Hôtel Lumen, Paris

À la fois propriétaire et directeur de l’Hôtel Lumen, situé entre l’Opéra et la rue de Rivoli, Herman Bal se livre, raconte avec des étincelles dans les yeux cette aventure extraordinaire qu’est l’ouverture d’un boutique hotel. Rencontre.

Hôtelier, un métier
Hôtelier c’est un métier, une vocation qui naît souvent très tôt. Enfant, Herman Bal voyage beaucoup avec ses parents. De ses périples, il garde en souvenir des rencontres, celles avec le barman ou le chef de rang qui le font pénétrer un monde inconnu, celui des coulisses des plus grands hôtels. Après deux ans à la Sorbonne puis l’école hôtelière de Paris, il part étudier aux Etats-Unis. À son retour en France, il commence au Plaza Athénée dans les années 90, puis à l’Hôtel Lancaster. Des expériences dans les hôtels de luxe, formatrices, où il essaiera tous les postes (plonge, réceptionniste, night audit…). Mais c’est au Lancaster qu’il reçoit sa plus grande formation : celle d’assistant de direction. En 1998, il ouvre son premier hôtel et transforme une ancienne banque en un 4 étoiles avec son ami architecte, Michel Bollack.

Le Lumen
En 2005, l’aventure Lumen commence par hasard, avec une nouvelle fois la transformation d’une banque en boutique hotel. 2007 : le Lumen ouvre ses portes après deux ans de procédures administratives et de travaux. Décoration, architecture, Herman Bal s’investit dans toutes les strates de la création du Lumen. Il crée ainsi un lieu à son image avec l’aide de Claudio Collucci pour la 1ère phase des travaux (32 chambres et un restaurant). Puis arrive le designer Giuseppe Chierchia pour la seconde phase des travaux (l’extension de l’hôtel avec cinq chambres supplémentaires et la fameuse chambre Zen). Egalement accompagné d’Avenir Entreprise, Herman Bal pense un lieu où le client se sent chez lui, où technologies du XXIe siècle riment avec restaurant chic et room service. « L’hôtellerie c’est avant tout une deuxième maison, on prend sa valise, ses effets personnels et on se confie à l’hôtelier dans son sommeil », aime-t-il à préciser. Ce que l’on attend d’un hôtel : « bien dormir et un bon petit-déjeuner au réveil comme à la maison ! ».

Lumière sur…
Lumen vient du latin Lumenis, « la lumière », un fil conducteur représenté par le lustre de la réception réalisé par l’artiste Kapriel Bogossian. Un an de travail pour réaliser un lustre représentatif de l’hôtel, à l’esprit néo-baroque classique mais à la fois contemporain. Herman Bal avoue que c’est son amie, Carole Wasserman « la marraine de l’hôtel », qui a trouvé le nom du lieu : « Je lui ai expliqué le fil conducteur de l’hôtel, et puis l’histoire de Paris lorsque l’avenue de l’Opéra était la seule à avoir de l’asphalte au lieu des pavés traditionnels. La nuit, elle brillait, ce qui a valu le surnom de ville lumière à Paris. Elle m’a regardé et m’a dit tout simplement : ton hôtel s’appellera Lumen », nous raconte-t-il, un sourire de petit garçon sur son visage.

Une journée parisienne idéale selon Herman Bal
« Je me réveille à l’Hôtel Lumen, j’enfile un jogging et mes sneakers, et je file au Jardin des Tuileries le matin très tôt. De retour à l’hôtel, je m’offre un bon petit-déjeuner buffet, et je prends le saumon fumé fait maison au déjeuner. L’après-midi, je me rends à pied jusqu’à la Pyramide du Louvre, de là je passe par la passerelle vers le Musée d’Orsay. Puis, des jardins du Palais Royal, que j’aime beaucoup, je prends le temps d’admirer la beauté de l’architecture haussmannienne avant de rejoindre la rue Montorgueil et de revenir par la place des Victoires. En prenant mon temps, je reviens par l’avenue de l’Opéra vers l’hôtel, et s’il me reste encore un peu de temps, je m’arrête quelques instants rue Saint-Honoré et place Vendôme pour regarder les boutiques de mode et de joaillerie ».

Ses coups de cœur ? « M’asseoir sur les marches de la cour intérieure du Petit Palais et regarder ce qui m’entoure. Les jardins intérieurs parce qu’on y découvre beaucoup de choses ».

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