Elles ont raison les bibliothèques américaines de craindre que l'accès au service Google Books ne leur coûte un bras ou deux. Lorsque la firme vendra en effet les accès au catalogue numérique qu'elle a constitués, elle sera seule à fixer les tarifs, et voilà bien ce que redoutent trois associations de bibliothèques américaines.
Elles ont réclamé au ministère de la Justice de superviser les plans de Google et créer une bibliothèque numérique massive pour éviter que les abonnements pour les institutions ne soient trop élevés.
L'American Library Association, l'Association of College and Research Libraries et l'Association of Research Libraries ont toutes trois incité la Justice à mettre en action son pouvoir de contrôle pour éviter la tarification abusive - dans le sens inverse de celui pratiqué par Amazon... amusant... - du projet.
« Les États-Unis devraient surveiller attentivement la mise en place du règlement, et notamment la tarification de l'abonnement pour les institutions », expliquent-elles dans un communiqué, en date du 15 décembre, mais rendu public hier.
La solution la plus efficace, estiment les associations, serait donc que la Justice mette son nez dans l'affaire et parvienne à fixer un cadre maximum. Sans quoi les bibliothèques ne pourront pas acheter le service et leur offre numérique sera dérisoirement pauvre.
L'audience américaine sur la validité du règlement sera organisée le 18 février 2010, et validera ou non le projet de Google et l'accord avec les professionnels qui ont porté plainte.