« Il y avait en Vestphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les moeurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide. »
Ainsi commence le plus célèbre des contes philosophiques de Voltaire. Mais pas sûr que cette description puisse convenir à Pierre Arditi, qui a décidé de jouer les Candide, justement, sur La Chaîne Parlementaire, en prenant un siège dans l'émission Politique matin.
« En fait, je vais là comme un Candide. Mais, après tout, un Candide n'est pas totalement inutile, ça peut faire bouger les choses autrement. » Une situation intéressante : après tout, le Candide de Voltaire sert avant tout à faire prendre conscience des sujets que le philosophe souhaite pointer du doigt.
Après tout, le comédien donne le ton immédiatement : « Je peux parfaitement balancer des deux côtés, ce n'est pas un problème. »
Et qui jouera Pangloss pour soutenir, avec un optimisme acharné, que tout est bien quand tout est mal ??