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Alicia Keys The Element Of Freedom : The Review

Publié le 18 décembre 2009 par Akram02

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Après 8 ans de carrière, Alicia Augello Cook sort son 4ème album The Element Of Freedom. C'est sans aucun doute son album le plus controversé jusqu'ici, seulement deux ans après As I Am alors qu'il lui a fallu une transition de près de 5 ans pour la venue de ce dernier.

As I Am avait clairement marqué la volonté de la chanteuse à vouloir sortir du lot et à s'émanciper de cette étiquette de "chanteuse soul derrière un piano". Car même si le piano fait toujours partie intégrante de sa musique on ne peut que constater que sur The Element Of Freedom la soul n'est plus du tout aussi présente, mais commençons par le début en replaçant le contexte.


"Doesn't Mean Anything" sort en septembre et est announcé comme étant le premier single de son album. Je ne vais pas cacher que ce morceau ne m'avait pas beaucoup enchanté à la base, le côté pop du morceau ne m'était pas très convaincant et à la venue du clip je me suis même attendue au pire. Au niveau des lyrics rien de bien extraordinaire, en tout cas bien en dessous de son niveau. La promo du single quasi nulle ne rattrape pas beaucoup les choses et c'est là que je m'interroge sur le processus de la fabrication de cet album. Ne sort-il pas trop tôt? car Alicia aime prendre son temps et tout semble se faire à la hâte… A première vue je n'ai pas l'air très enthousiaste mais cela va changer la première fois que j'entends Alicia chanter "Try Sleeping With A Broken Heart" en live. Voici un morceau qui mérite toute mon attention, elle est au top vocalement, l'émotion est présente et la production est enfin digne d'Alicia, avec le petit solo de piano qui vient recadrer le tout comme il faut!

On prend ensuite connaissance d'Empire State Of Mind, le featuring avec Jay-Z qui, ma foi, se trouve être un bon morceau pour la promotion d'Alicia mais avec les écarts entre les différents morceaux il était assez difficile de se faire une opinion précise sur ce qui allait nous attendre. Mais le morceau qui m'a littéralement bluffé fut Dreaming. Je vais d'abord commencer par dire que cettre track a sûrement dû être enregistrée ultérieurement aux sessions d'enregistrement pour EOF, on sent l'époque de The Diary Of Alicia Keys à plein nez, j'ajoute même que c'est sa ressemblance avec "Feelin' U, Feelin' Me" qui m'a conquise. C'est un morceau qui a un potentiel fou, et je suis persuadée que ce morceau aurait fait un meilleur premier single que "Doesn't Mean Anything"…mais Alicia semble vouloir se tourner vers le grand public de plus en plus.

L'écoute du reste de l'album se fait donc à sa sortie, j'ai réussi à tenir une semaine sans télécharger le leak et à résister à toutes les provocations possibles et spoilers pour me former ma propre opinion.


"Love Is Blind" est le morceau type de ce que j'aime entendre. Totalement inattendu, mais qu'est ce que ça tue! On sent que c'est super personnel (une petite confession non?); donc Alicia se lâche et nous emmène dans une autre partie de son univers musicale qu'on a entrevue sur As I Am et plus spécialement avec "Where Do We Go From Here?" Elle réussi à marquer des points et son pari d'explorer d'autres aspects musicaux commencent à se profiler de la bonne manière! Vient ensuite mon enchaînement préféré, TSWABH (mais j'en ai déjà parlé), Wait 'Till You See My Smile, That's How Strong My Love Is & Un-Thinkable (I'm Ready).

Musicalement les sons sont bien produits même le morceau co-produit avec Drake (d'ailleurs j'ai eu méchamment peur quand j'ai su la nouvelle) alors qu'il s'avère qu'il fait parti d'un de mes titres préférés sur EOF. Un-Thinkable qui est assez commercial n'est cependant pas du tout tombé dans le style léger (contrairement à certains sur la suite). WTYSMS et THSMLI font partis du groupe des tracks avec des lyrics assez fortes, Alicia nous transmet son état d'esprit, elle veut prendre le risque d'aimer la personne chère à son coeur même si ce ne fait pas l'approbation de tout le monde (mouais…), Love Is My Disease ne fait que confirmer le constat.

Donc après mon passage préféré, l'on enchaine sur le pire moment de l'album. La transition a été d'ailleurs assez brutale, je m'attendais à ce que Like The Sea soit une belle balade, mais non, à la place on a un son qui me paraît surproduit, bref je n'accroche pas mais ce n'est rien comparé à l'immondice qu'elle nous a pondu avec Beyoncé Bitchoncé (et oui je ne peux pas la voir et maintenant encore moins!), je parle bien de Put It In A Love Song (bizarre que ça me fasse penser à Single Ladies avec "just put a ring on it" ? /sarcasmoff). A mes yeux c'est le pire morceau d'Alicia à ce jour et également sa pire collaboration (qui n'a pour but que le marketing ce qui est vraiment dommage), l'objectif est clair et de toute façon j'en attendais pas moins quand on sait que c'est Swizz Beatz qui produit le son (yeah, love is blind, or deaf sometimes…), déjà que pour produire des rappeurs en ce moment il a du mal alors valait mieux qu'il se limite à niquer les sons des autres. Les lyrics ne volent pas haut, et le caractère répétitif de PIIALS m'a obligé à le supprimer de mon iTunes. Continuons avec "This Bed" qui fait aussi parti du lot des morceaux que j'aime le moins pour les mêmes raisons, l'avantage c'est qu'ils sont regroupés et non en fin d'album donc AK a encore la chance de se rattraper!

Bonne mention pour Distance and Time et How It Feels To Fly qui donnent un nouvel élan à l'album après un milieu d'album au goût amer, Empire State Of Mind II se veut très acoustique pour le plaisir des oreilles (ESOM II > ESOM I). On atteint cependant le sommet avec les deux tracks bonus (sur la version deluxe de l'album) "Through It All" et "Pray For Forgiveness" qui, je l'affirme, représentent la continuité de As I Am (et surtout de Sure Looks Good To Me). Je sais déjà que "Pray For Forgiveness" sera mon titre préféré de EOF dans le long terme, l'alchimie entre Linda Perry et Alicia fonctionne une fois de plus à merveille, et il est simplement dommage qu'elle n'ai pas produit plus sur cet album qui aurait pu se montrer être meilleur que AIA.

Ce que je retiens de cet album, c'est qu'il a été le plus difficile à juger pour moi. On a le meilleur et le pire rassemblés sous le même toit, on ne peut nier le potentiel énorme de cette transition en dépit des quelques dérapages que je ne peux défendre, car la facilité dans la musique autant la laisser aux "artistes" pré-fabriqués mais Alicia Keys vaut mieux que cela.

Dans l'ensemble l'album est solide mais j'espère que pour son 5ème album elle ne fera pas les mêmes erreurs (ou voir les empirer) mais continuera à travailler avec des producteurs comme son partenaire artistique Kerry Krucial Brothers ou encore Linda Perry tout en exprimant toutes les différentes façades qu'elle nous réserve.


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