Il y a une ou deux semaines de cela, Matthieu Pigasse, faisait l’objet d’un portrait dans « Le Point » qui, avouons-le, rendait le personnage plutôt sympathique. Repreneur des « Inrockuptibles » et néanmoins Directeur Général de la banque Lazard, on nous disait que le rachat de l’hebdo était destiné à servir de marche-pied à Pigasse pour rentrer dans la course à l’Elysée. Ancien de Bercy sous Fabius, proche de DSK, inspirateur des Gracques, pas fâché avec Royal, Matthieu Pigasse est tout à la fois l’ami des banquiers et le conseiller du bolivien Morales. Notre homme pèse paraît-il 15 millions de dollars mais distille à propos de notre président une formule qui ne souffre pas d’ambiguïté : « Nicolas Sarkozy est battable en 2012 à conditions d’être combattu. »
Personnage respecté mais étrange, Pigasse a au moins deux qualités. Il nous dit que « La vieille génération du PS incarne le passé » et écoute Antony and the Johnsons. Je ne sais pas si ses goûts musicaux qui semblent pourtant sûrs lui seront d’une grande utilité pour la castagne qui se prépare au sein du PS, mais il conviendrait que le banquier, s’il souhaite toujours d’ici un an figurer dans la compétition des primaires, se prépare sérieusement à cette échéance.
A ce propos, un de ses rivaux, Pierre Moscovici donnait, toujours dans ce numéros du « Point » quelques bons conseils à Pigasse. « Il faut qu’il commence modestement » conseillait Mosco. « Je ne prétends pas pouvoir diriger Lazard » poursuivait-il en concluant par un définitif, « Lui ne peut pas sérieusement penser être candidat à la présidentielle ».
Que Pigasse se rassure. S’il est certain que Moscovici ne peut avoir la moindre qualité pour diriger Lazard, il n’en a pas d’avantage pour être président de la république. Je suggère…
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 03 août à 15:24
M Pigasse ne répond pas à ses mails. Est-ce qu'il répond d'habitude ?