Lorsqu’une nouvelle décennie pointe le bout de son nez, faire le bilan de celle qui vient de s’écouler est inévitable. L’occasion est trop belle de dresser la liste des films ayant marqué nos papilles cinéphiles avec le plus de goût. Dans les jours qui viennent, il ne fait pas de doute que je compilerai mes films préférés sortis entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2009, mais en attendant, je sens poindre l’envie de faire une parenthèse coréenne.
Néanmoins le spectateur avide de plongées en salles obscures que je suis s’est fait happé par le cinéma coréen, lentement mais sûrement. Les films sont une affaire de salle pour moi, et mon cinéma coréen a été au cours de la décennie un cinéma vu sur grand écran, d’où certaines lacunes, mais aussi et surtout un impact fort comme seule la salle le permet. Le cinéma coréen n’est qu’une petite partie de mon vivier d’expéditions cinéphiles, mais une partie qui me tient à cœur.
J’ai aimé beaucoup de films chinois et japonais avant de m’intéresser au cinéma coréen. Le fait
Le cinéma coréen a commencé à sérieusement me titiller avec Sympathy for Mr. Vengeance de Park Chan-Wook. Ou plutôt, sa bande-annonce. Vous en souvenez-vous ? L’aviez-vous déjà vue ? Aujourd’hui encore, elle me donne le frisson. La voix de Song Kang-Ho, le lyrisme enlevé du violon, et cette énergie pleine de rage que l’on devine derrière ces images. Je me souviens comme si c’était hier de l’état d’excitation cinéphile dans lequel cette bande-annonce me mettait à l’été 2003. Avec quelle impatience j’attendais ce film. Je me souviens aussi à quel point le film m’a déstabilisé une fois le générique de fin commençant à défiler. Symbolique du nouvel âge du cinéma coréen comme aucun des films que j’avais vus jusqu’ici, je découvrais un film auquel je ne m’attendais pas du tout. J’attendais un film noir, haletant et épique, et je me suis retrouvé nez à nez avec un drame social plus noir que l’encre. Je n’étais pas prêt à un tel film.
Deepuis je n’ai pas téléchargé à tout va et acheté des tonnes de DVD en zone 3 pour tout voir, mais le cinéma coréen est entré dans ma vie de cinéphile et ne l'a plus quittée. Je passe tellement de temps au cinéma à voir un maximum de films de tous pays que j’ai rarement le temps d’en regarder chez moi. Je guette donc chaque incartade coréenne dans les salles obscures parisiennes. Mes lacunes sont à n'ne pas douter grandes, pourtant quelque part cela me plait de savoir qu’il y a tant de films coréens qui m’attendent. Et même si je n’ai pas tout vu, cela ne m’empêchera pas de partager mes films coréens préférés de la décennie. Mais après cette longue mise en bouche, cela attendra mon prochain post...