Poèmes de Pedro VIANNA.

Par Ananda
la nuit puise la force d’engendrer l’aurore
dans la certitude que le soleil ne se lève que pour se coucher



jamais il ne faut oublier
qu’il est vital de temps en temps
de prendre rendez-vous avec soi
pour visiter ses caves greniers et recoins



                                                           pour José Vianna, mon oncle
derrière l’horloge
se cachait un visage
dont quoi que l’on fît
on ne voyait que les yeux

des yeux qui parlaient

le plus terrible
des yeux polyglottes



agressivité
trop-plein de tendresse
dont l’écoulement est bouché



nuit dénigrée
nuit pourchassée
nuit violée
nuit calomniée
nuit enchaînée
nuit malmenée
nuit reniée
nuit mal aimée
nuit injuriée

je te suis dans ton exil



le cercle ouvert
doit s’élargir pour ne pas se refermer


le cercle fermé
doit se briser pour pouvoir s’élargir



Pedro VIANNA
in LIVRE XXVIII : mystères


Source : site poesiepourtous