Le beau métier de journaliste...

Publié le 02 novembre 2007 par Trombines

Ca n'est pas Carmelo qui nous dira le contraire, journaliste, c'est un beau métier. Ah ! Ben c'est sûr, ma bonne dame, c'est pas qu'on rigole tous les jours dans ce travail là, m'enfin, avec un peu de débrouille… Quelques clics ici, quelques copier/coller là, et hop ! Vl'a qu'on peut faire croire à tout le monde qu'on bosse dans le journalisme. Bon, oui, ok, y'a aussi des journalistes courageux, qui se lèvent le tôt le matin pour faire le pied de grue aux portes de l'AFP et les consciencieux qui n'écrivent rien sans l'avoir vérifié dix fois. Bref, vous l'aurez compris, on distingue autant de catégories de journalistes que de catégories de blogueurs, c'est peu dire. Voyons un peu qui ils sont.

1) Le convaincu
Il a généralement fait un gentil petit parcours universitaire avant d'entrer dans une école de journalisme référencée et même que depuis le début de sa carrière, Pom-Pom T.V est venu l'interroger au moins 2 fois pour prendre son avis d'expert, car lui, il a un sujet de prédilection ; les addictions ludiques. Et même qu'il en connait un rayon sur les accros à la belote, les drogués du domino de comptoir et les boulimiques de "La bonne paye" (celle en euro - parce que celle en francs, il était pas né). Le convaincu est persuadé qu'il a trouvé le bon créneau journalistique et qu'il ne reste plus qu'à trouver le canard qui sera digne de diffuser ses merveilleuses enquêtes barbantes sur l'évolution du profil type du joueur de coinchée depuis que les cartes ne sont plus en papyrus mais en papier cartonné. Le convaincu est un bosseur, qui ne pique pas ses textes ailleurs. D'abord y peut pas les piquer, parce que le sujet n'intéresse que lui et que même que en payant quelqu'un, y trouverait personne qui veuille bien écrire à sa place. Il est d'autant plus bosseur qu'il doit travailler en tant que veilleur dans un hôtel pour boucler les fins de mois en attendant que Je M'Amuse Magazine lui fasse une offre décente de pigiste. Mais il s'en fout, lui, le convaincu, parce que la nuit il a tout le temps d'écrire l'article de sa vie, intitulée "la fourmi, joueuse et travailleuse".

2) Le grand reporter
Il a traversé toute sa commune le monde entier, il a tout vu et même que là, il prépare un reportage sur le réaménagement des quais de la Seine sur la Lune avec la Nasa, parce que tu vois coco, le monde est petit, on en a vite fait le tour. Nan ! Tu peux voir ce qu'il a déjà écrit parce que il n'a jamais rien écrit là, il a pas le temps, mais promis la prochaine fois, il te montre la super interview qu'il a faite de E.T, traduite du Marsien par le professeur Queskidi. Quoi tu connais pas le professeur Queskidi - putain ! Mais tu sors d'où toi ??? Le grand reporter est peu disponible à vrai dire. Il passe ses nuits sur internet en planque, à la recherche du sujet de couverture de Pipo Magazine. Son téléobjectif acheté 2 Euro sur Ebay une fortune au dernier salon de la photo autour du cou, il est de toutes les réceptions, manifestations, colloques et expositions pour manger des petits fours et distribuer sa carte de visite manuscritecouvrir l'évènement comme il se doit, parce que tu vois petit, quand t'auras mon expérience, tu pourras pas t'empêcher de t'incruster refuser que les organisateurs ne veuillent que toi pour parler de ce genre d'évènement.

3) L'engagé
C'est clair qu'à lui tu vas pas lui faire à l'envers. Libé est venu le chercher au Parti Socialiste parce que lui, il sait que la Gauche à un avenir… dans la presse. Ségolène n'a plus de secret pour lui et même que, il peut pas trop en parler mais bon, tu sais le mec de dos à coté de la Madonne socialiste, en couverture de Crotte Magazine, ben, bref… tu vois quoi. Mais tu sais, ce métier, c'est pas facile parce qu'on reçoit des pressions quand même. Mais c'est pareil j'peux pas trop en parler, parce que Sarko il va encore… enfin bref, tu comprends quoi. L'engagé se réclame de la plus grande objectivité. Nan, parce que tu vois man, on peut être engagé, on doit rester honnête quand même. Et pour prouver sa grande bonne fois, de ressortir un article dans lequel il a osé écrire que le divorce de Sarko ne nous regarde pas et qu'il faut simplement en retenir que le chef de l'Etat est cocu depuis 2 ans mais que de toute façon il s'en fout parce que lui aussi il a une aventure. Alors, tu vois, moi, ch'uis pas un journaliste à ragots, moi. Nan, parce que tu vois, Libé c'est pas le Figaro, hein, quand même. Mais tu verras quand le nain il aura quitté le palais, la presse comment elle va pouvoir enfin se lâcher.

Lundi, nous verrons les trois autres types de journalistes. D'ici là, faites le tour de vos connaissances ; je suis sûr que parmi elles, il y a des convaincus, des grands reporters et des engagés. Non ?