Au delà de ces chiffres liés au chômage qui ont été repris dans la presse , l’étude nous apprend des choses vraiment intéressantes pour lesquelles nous ne disposions pas de chiffres :
– Parmi ceux qui ont un emploi, 60% sont en CDI et 30% en CDD avec espoir d’obtenir un CDI, les 10% restants sont en intérim ou n’ont pas d’espoir de CDI.
– Il y a 29% de chercheurs d’emplois parmi les diplômés d’une licence pro, pour 37% dans les diplômés d’écoles de commerce, 46% pour les master … et 50% pour les Ingénieurs ! ce qui est plutôt inattendu.
– Les postes de cadres représentent 45% des postes occupés.
– 28% des jeunes diplômés recrutés l’ont été en Septembre. Croisons les doigts pour eux qu’ils passent avec succès leur période d’essai.
– Environ 65% sont satisfaits de leur job en terme de statut, qualification et secteur. Seulement 45% sont satisfaits de leur rémunération.
– La rémunération moyenne est de 1600€ pourtant 25% sont en dessous de 1250€ et 33% au-dessus de 2000€ !
– Ceux qui ont un emploi ont envoyé 22 CV en moyenne, ceux qui n’en ont pas 34 pour un 3 entretiens en moyenne.
– Les chercheurs d’emploi utilisent toous les moyens à disposition et ne font pas seulement confiance aux jobboards mais envoient leur candidatures spontanées directement aux entreprises. les associations d’anciens élèves et les réseaux sociaux sont en bas de la liste des moyens de recherche.
S’il y a beaucoup d’insatisfaits en terme de salaire, il semble que les étudiants savent que le salaire de sortie qui leur a été présenté dans la plaquette de l’école n’est sans doute plus le prix du marché auquel ils seront recrutés (cette fourchette de salaire de sotie est conçue sur l’auto-déclaration des anciens élèves voulant bien donner leur salaire. Ce chiffre doit de toute façon être pris avec précaution).
Ensuite, nous avons été surpris d’apprendre, lors d’un échange entre un intervenant en “identité numérique” et le responsable pédagogique d’une ESC que très peu d’étudiants de cette école s’intéressaient aux interventions sur l’identité numérique et la création de son CV (même en dernière année !). La raison avancée est que beaucoup d’étudiants restent persuadés que les employeurs viendront les chercher dans l’école sans efforts à faire de leur part.
Bien entendu, on ne peux pas rejeter la faute de la difficulté à trouver un emploi sur les étudiants ! Combien de chercheurs d’emploi se sont vu refuser un job sur la phrase “Vous êtes trop diplômé pour cet emploi, vous allez vous ennuyer !” ou encore “Désolé, il y a bien écrit sur notre annonce que nous cherchons un débutant mais finalement nous avons choisi quelqu’un qui avait 2 ans d’expérience !”
Cette enquête arrive juste après l’annonce que TOTAL s’engage à investir 50 millions d’euros sur 5 ans pour développer des actions expérimentales en faveur de l’éducation et de l’insertion des jeunes. POur faciliter leur insertion, c’est ainsi 10 000 permis de conduire qui seront financés (représentant tout de même 10 millions d’euros dont 70% proviendront de Total et le rest de l’Etat) Total soutiendra ausss le développement du micro-crédit professionnel en apportant 1,8 millions au programme Créajeunes de l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique. permetant d’accompagner et de financer les projets des crateurs d’entreprise issus de quartiers défavorisés.