Les séances du conseil municipal de Louviers sont retransmises en direct sur Internet. Théoriquement, les interventions des élus de tous les bancs devraient être diffusées avec une égalité de traitement que les professionnels de l'image ont quelques fois bien du mal à respecter.
Un ami rencontré rue du Matrey, ce matin, après s'être étonné de la « morgue » affichée par le maire — les Lovériens devraient suivre en très grand nombre ces diffusions pour mieux le connaître — m'a fait part de sa surprise : « Quand Sophie Ozanne est intervenue sur l'histoire du libre accès dans les bus de transports, me raconte-t-il, l'image diffusée était celle de Franck Martin. L'inverse n'est pas vrai. »
Lors de son face à face avec Jacques Chirac en 1988, François Mitterrand avait interdit ces images, celles où le téléspectateur ne voit pas l'orateur mais seulement les réactions des spectateurs aux propos qu'il tient. Le problème posé par la retransmission des images du conseil de Louviers est de divers ordres : le son est mauvais, le technicien ne dispose que d'une caméra, il ne peut donc, à lui-seul, rendre compte de l'ambiance parfois chaude des réunions. Il tâtonne et est surtout obligé d'être attentif à ce que dit le maire, son employeur.
Mais je ne doute pas un seul instant que le maire va tout faire pour améliorer cette diffusion qui part d'un bon sentiment : permettre aux Lovériens de suivre des séances où la démocratie locale s'exprime dans sa diversité. Si ce choix est bon, le maire doit se donner les moyens d'une information totale et maîtrisée. S'il en reste au stade artisanal (dans la mauvaise acception du terme) il aura raté l'occasion de faire d'Internet un outil permanent de dialogue. Les bonnes idées sont celles qui avancent.