Alors que demain sera rendu le verdict dans l'affaire qui oppose le groupe La Martinière à Google books, du côté de l'Empire du Milieu, la firme californienne connaît également quelques tracas. Un tribunal chinois saisi par Mian Mian, auteure de 39 ans, vivant à Shanghai poursuit Google pour violation du droit d'auteur.
Son avocat, Sun Jingwei, explique que le procès débutera le 29 décembre et concerne un ouvrage écrit par la romancière, décrivant un univers ultra réaliste où drogues, prostitution, gangsters et artistes se confondent.
Bien sûr, le motif de la plainte concerne la numérisation du livre sans que l'auteure n'ait donné son accord, et elle réclame environ 5580 € de dommages-intérêts.
Mian Mian avait déposé sa requête le 23 octobre : elle expliquait que l'on pouvait, à cause de Google, trouver l'intégralité de son ouvrage, scanné, sur internet et dans le service books. De ce fait, elle réclamait que soient supprimées les copies numériques avant la mi-novembre.
Mais la société ne semble pas particulièrement inquiète. Comme à son habitude, elle rétorque par un communiqué toujours aussi innocent pour clamer que son service « est conforme à la législation américaine et chinoise ». « En Chine, comme pour n'importe quel autre endroit, si un livre est sous droit, nous n'en dévoilons pas plus que quelques extraits si nous n'avons pas la permission de l'ayant droit. »
Un fait que conteste Mian Mian, bien évidemment.