9 min 57 sec, c’est le record établi par Ghost Rider en 2004 pour le tour du périphérique parisien (35 km environ), un hommage qu’il a voulu rendre au Prince Noir (qui détenait jusque là le record en 11 mi 7 sec , établit en 1989). Deux générations de motos, de pilotes, et des conditions de circulation différentes. Accrochez vous, ça grimpe à 300 km/h. Ce pilote est une légende. Suédois, son identité n’a toujours pas été révélée. Il a sorti en DVD ses affronts à la police et ses exploits illégaux. Toujours habillé de noir, des bottes jusqu’au casque à visière teintée, il conduit des Suzuki GSX-R, motos avec des caractéristiques proches des modèles de compétition, qui grimpent à 340 km/h.
J’ai déjà roulé, très, très vite en moto, pas que sur des circuits. Si j’avais habité Paris à l’époque, essayer de faire tomber ce record, c’est le genre de truc con que j’aurais été très tenté de faire. Se jouer la vie à 340 km/h, comme un torero se joue la vie dans l’arène, c’est grisant, c’est le genre de chose qui permet de se sentir en vie justement. Mais mettre sa vie en danger c’est un choix, mettre celle des autres en danger, c’est irresponsable. Le record du Prince noir, effectué à 6h du mat, est plus dangereux, pour lui et les autres, car il y a beaucoup de circulation.
Ghost Rider est un super pilote, et lui roule en pleine nuit pour ce record. Peu de voitures, il prend très peu de risques sur ce tour en fait : deux ou trois endroits ou il y a quelques voitures en trop quand même, un intérieur de voiture décidé au dernier moment, un peu chaud mais maitrisé. La moto secoue pas mal, à cause du revêtement asez merdique, il prend des angles intéressants, bref chapeau Ghost, dur de faire mieux.
C’est loin d’être son seul exploit, et des risques en pleine circulation, il en a pris, avec son jouet préféré : une suzuki 1300 GSXR (Hayabusa), 499 chevaux. Si vous voulez le voir sur la roue arrière à 340 !