le voila en autre version
Une video des chutes de neige qui commencent au Maroc a Ifrane
6éme édition du moussem de Tan Tan
Le Moussem
Le moussem est une manifestation périodique, mensuelle ou annuelle, qui a lieu en plein air dans une
sorte de foire ou de kermesse. On y rencontre des marchands de bétail et de grain, des amateurs de chants, de danse et de fantasia et l’on peut également assister aux spectacles des troupes
locales.
Le moussem d’Imil Chil (ou moussem des fiancés) a lieu la 4e semaine du mois de septembre, dans un petit village du Haut Atlas situé à 2 500 mètres d’altitude.
Le moussem de Moulay Idriss a lieu vers la fin août dans la localité de Moulay Idriss du Zerhoun, située à proximité de Volubilis. À cette occasion, la housse du catafalque d’Idriss Ier – premier roi musulman du Maroc – est renouvelée grâce aux dons des corporations et des notables. Des prières ont lieu jusqu’à l’aube et des processions se succèdent tout au long de la journée.
D’autres moussem ont lieu à différentes époques de l’année : moussem de Tan-Tan, moussem de Goulimine, moussem de Sidi Ahmed ou moussa, moussem de tiznit, moussem de Moulay Abdallah (El Jadida)...
La ville de Tan Tan a célébré son moussem avec la paix, la tolérance et le développement économique et humain à travers une grande manifestation culturelle et artistique .
Cet évènement est une occasion pour mettre en exergue le rôle du festival de Tan Tan dans la promotion du patrimoine culturel local et le développement du tourisme dans les provinces du Sud.
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Moussem de
Tantan:
Le "Moussem de Tan-Tan", une rencontre annuelle réunissant plus d'une trentaine de tribus nomades du Sahara, a été proclamé chef-d'œuvre du patrimoine Oral et Immatériel de l'Humanité par l' UNESCO. - Femmes de Tan Tan
Le troisième jour du Moussem prévoit la traditionnelle course des dromadaires avec une distribution de prix, des galas publics ainsi que plusieurs autres activités. De nombreuses personnalités du Maroc et de l'étranger sont attendus à l'occasion.
Les fêtes, festivals et moussems sont d’une grande importance au Maroc, on célèbre à travers la diversité des richesses locales, des arts et traditions populaires ou en rendant hommage à un saint homme. Ces manifestations sont exprimées par des danses, fantasias et des chants dans une monture de costumes traditionnels.
À la fois fêtes religieuses et foires commerciales, les moussems sont surtout l’occasion pour les Marocains de se rassembler et de partager leur identité culturelle.L’Unesco a décidé de déclarer le moussem de Tan Tan, patrimoine immatériel de l’Humanité. L’ouverture officielle du moussem a été présidée par SAR le Prince Moulay Rachid. Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et sous l’égide du ministère de la Culture et l’Unesco, le festival culturel et touristique de Tan Tan s'organise dans un espace de 600 tentes traditionnelles installées sur une superficie globale de 10 hectares. Une centaine de journalistes, plusieurs chaînes de TV étrangères, près de 200 personnalités du monde des arts et de la culture ainsi que les ambassadeurs de l’Unesco participent à l’événement.
Guedra, une danse du Sahara Le folklore du Sahara présente une variété considérable dans les styles des rythmes, les mélodies et les coutumes. Variété qui est étroitement liée aux réalités géographiques et aux implantations tribales.
La guedra est une danse sans déplacement, rythmée par un tambour en terre cuite. L'art de la danseuse réside dans ses mouvements de bras et de mains.
Elle peut être interprétée par une femme seule, deux femmes, ou une femme et un enfant. C’est une danse de transe aux mouvements de base simples. La danseuse vêtue d’un haïk bleu, ondule des mains dans plusieurs directions. Aux abords de la transe, elle exécute des mouvements convulsifs de la tête, balançant ses tresses de part et d’autre. Les doigts de la main dessinent des motifs qui symbolisent un langage mystérieux qui se confond dans l’immensité du désert. Son cadre musical est composé d’un petit groupe d’hommes dont l’un deux exécute un rythme régulier en frappant sur une poterie. La danse est effectuée par une femme située au milieu du groupe de chanteurs. Elle est à genou, enveloppée dans une étoffe bleue, et exécute de la tête et des mains la rythmique endiablée de la «guerrière». Cette danse commence par des gestes de mains aux quatre direction (Nord, Sud, Est et Ouest) puis aux éléments : ciel (vers le haut), la terre (vers le bas), vent (dehors) et l’eau (abaissant). Le costume traditionnel des femmes est essentiel à la danse. C’est un haïk formé d’un grand morceau de tissu et tenu par deux bornes avec une longue chaîne drapée entre les deux.
La «guedra», marmite en arabe, tient son nom du tambour que l’on fabrique en tendant une peau de chèvre sur cet ustensile de cuisine. C’est une danse de bénédiction cher les Berbères du Sud, que l’on rencontre également dans d’autres parties du Sahel.
1 - Une danse rituelle et transandantale
Le but du rituel est de servir de bénédiction lors des cérémonies de mariage, mais aussi pour la communauté, les amis ou pour soumettre l'individu à Dieu.
Le ou les danseurs appellés également Guedra vont, par l'intermédiare de leurs mains et de leurs doigts, transmettrent des profondeurs de leur âme une énergie positive faite de paix et d'amour spirituel (mais non charnel).
Il est dit aussi que le rythme mystique du Guedra a la vertu d'attirer un compagnon situé à des kilomètres de distance !
Le caractère de la danse est donc tout à fait ésotérique !
Cette pratique est cependant très différente des transes pratiquées lors de cérémonies d'exorcisme comme par exemple lors de la "lila Gnaoua".
2 - Des mouvements chargés de symboles.
En général, la danse est exécutée par une femme entourées par un cercle des personnes.
Le danseur est à genoux et un voile noir, le HAIK, le recouvre complétement.
Seules les mains, symbolisant la lumière, émergent de cette "masse" qui symbolise la nuit, le chaos, ou l'énergie cosmique.
Les mains virevoltent et se déplacent dans les quatres directions qui représentent les éléments et le temps.
Le ciel vers le haut, la terre vers le bas, le vent d'un coté et l'eau de l'autre; le temps passé vers l'abdomen, le présent sur les cotés et le futur vers l'avant.
Les index restent pointés car ils sont l'émanation même de l'essence de l'âme.
Contrairement à nos coutumes, quand un Sahraoui souhaite traduire la profondeur de ses affections ou émotions, il l'exprime en disant "vous êtes dans mon foie" et non pas "vous êtes dans mon coeur".
En indiquant son abdomen, pas nécessairement l'endroit anatomiquement correct, le Guedra souligne la profondeur et la sincerité de sa bénédiction.
De même, nos traditions veulent que le troisième doigt, l'annulaire de la main gauche, soit l'émanation du coeur et porte l'anneaux du mariage.
Pour les hommes bleus le deuxième doigt, l'index, est la ligne directe à l'âme, et à la puissance de transmettre des bénédictions ou des malédictions. Ainsi le danseur extériorise des parcelles de son énergie intérieure et les destine à un individu, actuel ou pas, un groupe ou au monde entier.
"La masse noire" se déplace au rythme et s'agite, représentant l'exaltation d'un univers organisé.
Les mouvements des mains expriment toutes les émotions : la beauté, la passion, la joie, le drame et la douleur.
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Le haut du corps oscille, ondule, se penche en avant et sur les cotés alors que la tête est animée de mouvements lents et rythmés, latéraux conjugués à des ascention du menton vers le de haut.
A terme, le Guedra enlève le haik, découvrant son visage et focalise alors son regard sur "l'objet" destinataire de sa bénédiction.
Le tempo du tambour et la respirations du danseur s'intensifient et, encouragé par la frénésie qui a également gagnée les spectateurs, le danseur "jette" toute son énergie dans l'exécution du rituel jusqu'à l'éfondrement soudain.
Alors, le silence se fait jusqu'à ce qu'il reprenne ses esprits et soit remplacée par un autre danseur. Cet état peut induire un état hypnotique, bien que ce ne soit pas le but initial.