Pour énormément de personne Citizen Cope est un inconnu. Pourtant, pour peu qu’on soit un peu cinéphile ou adepte de séries TV, on l’a déjà entendu. Sans doute sans le savoir. Ses titres ont été utilisé dans des épisodes de Scrubs, Entourage, Cold Case, Sleeper Cell, Criminal Minds ou encore One Tree Hill. D’ailleurs, quand on fait une recherche Google sur lui, on retrouve souvent un lien avec cette dernière, comme quoi la série peut avoir un deuxième point positif après Sophia Bush. Au cinéma, on peut l’entendre dans Alpha Dog, Coach Carter et en générique de fin de 16 Blocks.
Citizen Cope, de son vrai nom Clarence Greenwood, débute sa carrière comme DJ pour le groupe Basehead. Doué pour la musique, il décide de se lancer dans une carrière solo. Après un album démo non-distribué, il signe en 2002 son premier album intitulé tout simplement Citizen Cope dont la promo se fait essentiellement lors d’avant-première de Nelly Furtado (époque “I’m like a bird”). Il évident que cela ne l’a pas aidé à se faire connaître et pourtant, il se fait remarqué par Carlos Santana avec qui il produit et participe au titre Sideways sur l’album Shaman.
Non satisfait de la promo de son premier album, C. Greenwood rachète son contrat avec l’avance qu’Arista lui propose pour un autre contrat. C’est là qu’il sort l’album The Clarence Greenwood Recordings qui le fait connaître auprès du grand public (du moins américain), principalement car le titre avec Santana lui sert de premier single. Ensuite tout s’enchaîne assez rapidement puisque ses titres commencent à être utilisés dans des publicités et, comme dit plus haut, dans des films et séries. Il sortit un troisième album en 2006 et un quatrième doit suivre en 2010.
Ce qui fait de Citizen Cope un artiste particulier, c’est qu’en plus de ses talents de musicien et de chanteur est qu’il produit ses propres chansons. Ok, un grand nombre d’artistes le font mais il mélange tellement de genre, du blues en passant par le R’n'B en passant par le reggae ou le hiphop avec des fonds de folk.
Et puis, il est à l’image de l’Amérique qu’on peut voir dans Friday Night Lights, celle qui ne prétend à rien, celle qui a une routine et qui ne peut pa prétendre à plus. Cela se ressent dans sa voix qui semble fatiguée et qui le devient de plus en plus à longueur d’écoute. Il semble être à la recherche de quelque chose à quoi se raccrocher. Cela pourrait être l’accouchement de sa copine à l’arrière de sa voiture sur le titre Son’s Gonna Rise. Pourtant, la suite n’est pas pour autant plus joyeuse mais sans tomber dans le mélo pourri que l’on oubli rapidement au bout d’une écoute. Surtout que derrière la tristesse de certains titres, ce cache une certaine rage.
Et puis, quelqu’un avec une tête de perpétuel drogué qui arrive à reprendre Karma Police sans trop se caser la figure, c’est classe.