Tout ce qui nous est proche

Publié le 16 décembre 2009 par Didier54 @Partages

(...) Ça prendra le temps. Mais nous pourrions commencer à redresser la barre.
Il faudrait commencer par ce qui est près de nous.
Tout ce qui nous est proche, pour arriver au plus lointain.
Commencer par soigner nos petites vies estropiées…
à deux pas de nous.
Là où nous sommes.

Commencer chacun pour soi et puis deux par deux. (...) Se soigner l’un l’autre, tout doucement, sans douleur. Commencer par nous écouter. Apprendre qui nous sommes, seuls ou ensemble. Accepter d’être différents et faibles et incompréhensibles, quand nous voudrions des intentions claires, des sentiments réciproques.

Faire l’apprentissage de l’autre par lui et non par nous-mêmes.
Se rendre présents à celui que nous rencontrons qui nous est étranger.
Se demander pour quoi faire nous sommes si proches. Et qui sert à qui et qui fait quoi et où on va et comment. Ensemble ou chacun pour soi.
Se demander s’il serait possible de faire ce que nous faisons autrement.
D’être ce que nous sommes encore mieux quand nous sommes ensemble.
Essayer d’être meilleurs à deux. Tout doucement.
Peut-être petit à petit nous pourrions élargir le cercle… trois par trois.
(...)

Autrement à quoi bon que l’on soit autant.
Et pour quoi faire être plus nombreux à chaque seconde et demie qui passe.
À quoi bon être tout ce monde sinon pour aller un peu mieux et devenir un peu meilleurs.
Il faudrait que je fasse autre chose que de le penser.
Il faudrait commencer à redresser la barre… commencer à s’écouter. (...)

(Extrait de "Le Silence des mères" de Pietro Pizzuti. En savoir plus ici).