Si je rentre en Iran, je suis sûr qu'on ne m'autorisera pas à tourner", affirme le cinéaste Bahman Ghobadi. Il a décidé à s'exiler après avoir dénoncé la répression qui frappe les jeunes musiciens de son pays dans son film Les chats persans, au Festival de Cannes. Le film a été co-écrit avec sa compagne, la journaliste irano-américaine Roxana Saberi. Accusée d'espionnage par Téhéran et condamnée à huit ans de prison, elle a finalement été libérée quelques heures avant le début du Festival de Cannes, mais ne s'est finalement pas présentée sur la Croisette, après avoir vu sa peine ramenée à deux ans avec sursis.
Synopsis officiel:
"A leur sortie de prison, Negar et Ashkan, deux jeunes musiciens iraniens, qui jouent leur propre rôle, décident de monter un groupe underground. Lassés de ne pas pouvoir s’exprimer librement dans leur pays, ils tentent par ailleurs de se procurer clandestinement des papiers pour rejoindre l’Europe. Ils font la rencontre de Hamed, qui les accompagne dans leurs démarches, et parcourent avec lui Téhéran à la rencontre d’autres musiciens, essayant de les convaincre de quitter le pays avec eux et de monter un grand concert clandestin pour financer leur fuite."
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Les deux jeunes acteurs du film, Ashkan Koshanejad et Negar Shaghaghi, ont affirmé à l'AFP ne pas avoir non plus l'intention de rentrer en Iran. "Nous ne faisons pas de politique, nous ne voulons pas changer le pays, nous voulons juste faire de la musique", a affirmé Ashkan Koshanejad. "90% du film est la réalité. Il y a un an et demi, j'ai été emprisonné pendant trois semaines pour avoir donné un concert de rock", a-t-il ajouté.
Extraîts musicaux: