L'amitié entre Gabrielle et Lynette est sur le point de s'effondrer. Susan fait revenir Dylan à Fairview pour tenter d'aider Katherine. Depuis l'aveu de Danny, Mona fait chanter Angie et Nick sous peine de tout révéler à la police. Pendant ce temps, Orson découvre la vérité à propos de la liaison entre Bree et Karl.
Chaque année a son passage obligé, synonyme de pause hivernale. Incendie, tornade, prise d’otage, les moyens sont là pour scotcher le spectateur et lui lâcher un clifhanger de malade l’obligeant à revenir en janvier la bave aux lèvres. Noël signifie donc à Wisteria Lane une de nos Desperates en danger de mort, et souvent l’un des meilleurs épisodes de la saison.
2009 sera donc l’année du crash d’avion (ça y est, les américains s’en sont remis), pour un épisode moins sombre qu’a l’accoutumée, mais tout aussi percutant. La perspective d’une pause permet de mettre toutes les intrigues à plat, et les relancer dans une toute autre direction. Ainsi l’on apprend beaucoup sur les Bollen, la nouvelle famille installée à Wisteria Lane (et donc porteuse d’un TERRIBLE secret), et la bataille entre Susan te Katherine, commencée comme guerre de rivale à base de crêpage de chignons et de machination de cour de récré prend un tour inattendu dans une scène typique du show, où le malaise et la noirceur pointent derrière les rires gras. Il en va de même pour Lynette et Carlos (perdant toute la sympathie qu’il avait difficilement gagnée depuis quelques saisons), qui est l’occasion d’une vraie dispute entre amies pour une situation qui semble inextricable (et qui a complètement éclipsé la lutte annoncée entre Susan et Bree, lutte d’ailleurs désamorcée en quelques minutes).
Il semblerait que l’agresseur de Julie court toujours, mais tout le monde s’en fout. L’accumulation d’intrigues et d’évènements dramatiques (ou totalement incongrus) fait maintenant partie du show, et augmente encore son plaisir coupable, à l’instar des taupes et autres traîtres de 24 Heures Chrono.
L’épisode de Noël remplit donc son office, et son dénouement violent et apocalyptique (et avouons le, un peu cheap) fait forcément rempiler le spectateur pour la seconde partie de la saison, une fois le foie gras digéré et le faux sapin rangé pour l’année (oui, les épines ça fait trop de boulot)
Desperate Housewifes n’est jamais meilleur que lorsqu’elle pousse le bouchon un peu trop loin, quitte à sombrer dans l’auto parodie. Cet épisode rassemble donc tout ce que le show fait de mieux : les trahisons, coups bas, machinations et autres ruses chères au soap, passés à la moulinette de l’humour de la série, et de son sens du spectaculaire. L’effet est réussi, et l’on sera de retour l’année prochaine.
8/10
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