Mais ce qui compte ici n'est pas tant l'histoire insignifiante de cette adolescente aux cauchemars affreux que l'ambiance malsaine et mystérieuse qui monte en puissance. De petits détails interpellent.
Kat semble tout d'abord pareil à ces autres héroïnes de Laura Kasischke, sans sentiments, sans morale, froides. Mais ce n'est pas vraiment ça. Elle déteste sa mère et ses horribles piques, donc elle éprouve quelque chose. Elle s'interroge. Elle est sujette à une crise de larmes, à des cauchemars récurrents, à une certaine nostalgie.
Encore une fois, Kasischke nous entraine dans un univers lissé mais moisi de l'intérieur, où la mort, la décomposition et les détails malsains affleurent et perturbent l'équilibre général. On est ici proche d'A moi pour toujours... et j'aime bien ça !